Au Royaume
Le PAM veut son syndicat
Il est en pourparlers avec 11 petits syndicats pour les réunir dans une seule centrale.

Avec le retour en force des syndicats, le PAM prévoit de se doter d’un bras syndical, sans plus attendre. Le chef du pôle organisation du PAM, Aziz Benazzouz (photo), a déjà entamé, à la tête d’une commission restreinte, des négociations avec 11 petits syndicats, confie une source du parti. L’objectif étant, affirme notre source, de les convaincre de fusionner dans une même et grande centrale.
Depuis le temps que la question de se doter d’une centrale syndicale fait débat au parti, il fallait trancher entre deux options : créer un organe de toutes pièces ou s’allier à une centrale déjà existante. Pour ce qui est de la deuxième option, le choix est plutôt limité. L’ODT a été évoqué alors que le parti auquel cette petite centrale est affidée, le Parti socialiste, faisait partie de l’éphémère G8. L’UMT, dont est issu le premier secrétaire général du PAM, Hassan Benaddi, a été aussi présentée comme une piste, mais l’insistance des amis de Miloudi Moukharik pour garder leur distance vis-à-vis des partis politiques ne milite pas pour une alliance avec le parti du tracteur. Cela dit, le récent rapprochement de l’UMT avec l’USFP et l’étroite relation de ses dirigeants avec ceux du PPS et de l’UC empêchent un quelconque lien exclusif avec le PAM. Reste donc l’option de monter sa propre centrale. Les cadres ne manquent pas au parti : ses forums des ingénieurs, ses professeurs universitaires, ses professionnels de la santé…, pourraient faire office de noyau à un futur syndicat. Donc, entre créer son propre bras syndical et s’allier à une centrale déjà existante, le parti a choisi une solution médiane. Le PAM reprend ainsi la même démarche qui a conduit à sa propre création.
