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Le Maroc perd la guerre des cacahuètes

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La cacahuète marocaine, qui se cultivait dans le Loukkos, est en voie de disparition. Nombre d’agriculteurs, précisément dans la région de Larache, sont en passe d’abandonner cette culture. A l’origine de leurs déboires, une concurrence féroce qui vient de Chine. Encore elle !
Selon des entrepreneurs spécialisés dans le conditionnement et la préparation des fruits secs, on assiste depuis quelques mois à des importations massives de cacahuètes chinoises en vrac sur le marché marocain. Un intérêt qui s’explique, selon un chef d’entreprise, par le fait que «l’importation de la cacahuète chinoise coûte (rendu port de Casablanca) 6 DH le kilo alors que la cacahuète locale revient, elle, entre 9 et 10 DH le kilo, sans compter les frais de transport».
A priori, cela devrait réjouir les conditionneurs. Mais ce n’est pas le cas, pour la simple raison que la cacahuète chinoise ne répond pas à leurs attentes en raison de sa teneur élevée en huile, contrairement à la marocaine, prisée par les professionnels qui la jugent d’une «excellente qualité». Mais cela n’a pas suffi à endiguer le raz-de-marée des cacahuètes jaunes et les agriculteurs crient à la sous-facturation.
Le comble pour ces derniers est que certains d’entre eux avaient abandonné, il y a quelques années, la betterave et avaient dû investir pour se reconvertir dans l’arachide. Aujourd’hui, ils se rendent compte qu’ils ont fait tout ça pour des… cacahuètes !