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Le Maroc est-il à  l’abri des délocalisations ?

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Le phénomène des délocalisations ne fait plus des angoissés uniquement du côté des pays occidentaux. Depuis peu, on assiste à des redélocalisations d’activités déjà transférées une première fois dans le sens ordinaire Nord-Sud, vers l’Asie du Sud-Est et la Chine.
En effet, La Vie éco a appris que, très récemment, la société Sicli, leader français des extincteurs professionnels, a décidé le transfert en Chine de sa fabrication d’extincteurs de grand public (1 et 2 kilos), sous-traitée à Casablanca depuis plus de dix ans. Les responsables de cette filiale du groupe britannique Chubb se disent déterminés à mieux affronter la concurrence mondiale.
Certes, pour l’instant, cette opération ne touche qu’un sous-traitant de quelques dizaines de MDH en chiffre d’affaires à l’export, mais la menace asiatique est réelle. Dans leurs déclarations à l’international, des équipementiers automobiles tels Valeo et Delphi, installés au Maroc et employant des milliers de personnes, affirment être de plus en plus attirés par les opportunités existantes en Asie. De son côté, le management de la maison-mère de ST Microélectronics, dont la filiale réalise au Maroc plus d’un milliard de DH de chiffre d’affaires, a annoncé, il y a quelques jours, son intention de transférer vers l’Asie plusieurs sites de production. Objectif, y réaliser, d’ici fin 2005, 60% de sa production mondiale, contre 40% aujourd’hui. Le Maroc serait-il menacé ?