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Au Royaume

Laura Kakon, vice-présidente marketing de l’UIC

Attirée par l’entreprenariat, Laura Kakon s’est battue pour intégrer la junior entreprise de l’Ecole supérieure de commerce de Paris dès sa première année.
Elle a passé 11 ans à  L’Oréal où elle s’est occupée du marketing de Vichy, Lancôme et Helena Rubinstein.

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Laura Kakon 2013 03 08

La visite au Maroc de Bill Clinton, ancien président des Etats-Unis, suite à l’invitation de l’Université internationale de Casablanca (UIC), était un élément majeur de l’actualité la semaine dernière. Derrière l’organisation de cet évènement, une institution mais également une femme, Laura Kakon, vice-présidente marketing de cet établissement supérieur. Cette passionnée de voyages est née à Casablanca dans les années 1970. C’est dans cette même ville qu’elle effectue ses études primaires et secondaires. Après son bac C en 1992, et comme plusieurs de ses camarades marocains, Laura Kakon s’envole pour la France afin de poursuivre ses études supérieures. «C’est vrai qu’à l’époque l’étranger était quelque chose qui me faisait rêver et je nourrissais déjà l’ambition d’intégrer une grande école de commerce française, HEC, l’ESSEC ou l’ESCP», raconte-t-elle. Elle s’inscrit en classes préparatoires à Paris-Dauphine et prépare en même temps un Deug qu’elle obtient en 1994. L’Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP) lui ouvre alors ses portes. De nature très curieuse et dynamique, la jeune Laura affectionne tout particulièrement le challenge et la compétition et dit avoir opté pour le commerce à cause de son attirance pour le monde de l’entreprenariat. «J’étais captivée par l’entreprenariat et j’avais une image des grandes figures du monde des affaires qui pour moi avaient une vie trépidante, très riche et pleine de challenge», explique-t-elle.

La junior entreprise l’a aidée à s’intéresser très tôt aux préoccupations des entreprises

Des challenges et des compétitions, elle n’allait pas tarder à en avoir. En effet, dès sa première année à l’ESCP, Laura Kakon mène une campagne pour être nommée au bureau de la junior entreprise. Attachée à l’école, cette structure fonctionne comme un petit cabinet de conseil qui réalise des études de marché et autres missions pour des PME. «Cela m’a permis de travailler très tôt sur des dossiers intéressants», confie-t-elle. A sa deuxième année, elle effectue en compagnie d’autres étudiants un stage de six mois à l’étranger et revient à Paris pour un stage dans le service marketing à L’Oréal. C’est d’ailleurs là qu’elle découvrira sa vocation pour ce domaine. Pourtant, de retour aux cours l’année suivante, elle choisit l’option finance comme spécialité. «Je me disais que comme j’allais faire du marketing pendant très longtemps, il valait mieux faire de la finance, comme ça j’aurais les outils nécessaires pour comprendre tous mes interlocuteurs au sein de l’entreprise», explique-t-elle.
Le stage s’étant avéré concluant, elle rejoint la multinationale, une fois ses études terminées, comme responsable d’un secteur pour la vente des produits Lancôme. Très vite, Laura Kakon gravit les échelons et finit par prendre la direction marketing de la marque. Au sein du groupe, elle a également travaillé pour Vichy à Paris et New-York où elle a effectué une mission de conseil de six mois auprès de la direction générale pour relancer cette marque aux Etats-Unis. Toujours comme directrice marketing, elle s’est ensuite occupée de la marque Helena Rubinstein à Paris.

Compte tenu de la diversité de l’offre, des différents pays et des différentes marques, Laura Kakon n’a pas le temps de s’ennuyer durant les 11 ans qu’elle a passés dans l’entreprise. «L’avantage avec le groupe L’Oréal, c’est qu’il regroupe plusieurs marques dans différents secteurs (grande consommation, luxe, pharmacie…), ce qui m’a permis de passer d’une marque à l’autre et d’apprendre à chaque fois un nouveau business model avec des catégories de consommateurs différentes», souligne-t-elle.

Elle a été attirée par la singularité du projet de l’UIC

Après ce long bail avec la multinationale, il fallait soit continuer à viser des postes de plus en plus importants, soit changer d’air pour vivre une nouvelle expérience. Laura Kakon optera pour cette seconde option. Au sens propre d’ailleurs puisqu’elle ne quitte pas L’Oréal pour aller travailler ailleurs mais plutôt pour réaliser un vieux rêve : faire le tour du monde. En 2009, elle commence son périple par l’Amérique Latine et précisément l’Argentine. Pour l’anecdote, ce pays sera sa seule escale puisqu’elle y est contactée par Laureate International Universities qui était à la recherche d’un Marocain doté d’une expérience internationale en marketing pour l’ouverture d’une université privée. «Je m’étais toujours dit que si je rentrais au Maroc après avoir travaillé pendant 11 ans dans une multinationale à l’étranger, j’aimerais travailler dans un secteur qui me permettrait de contribuer à l’essor et au développement de mon pays», confie-t-elle. L’occasion est trop belle et Laura Kakon est attirée par la singularité du projet qui s’éloignait des sentiers battus du marketing. Elle passe alors un entretien avec Douglas Becker, président du groupe, et commence tout de suite le travail avec lui et le conseil pédagogique pour donner vie au projet. «Je ne savais pas si j’allais être en affinité avec l’éducation mais ce qui est sûr c’est qu’aujourd’hui j’en ai beaucoup appris». A l’évidence, Laura Kakon n’est pas déçue.
Ouverte en 2010, l’UIC s’est rapidement imposée comme un pôle d’excellence dans l’enseignement supérieur marocain et n’a pas fini d’aller de l’avant.