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Au Royaume

Laenser secoue le cocotier

il impose la mobilité des cadres dans l’agriculture
Mohand Laenser réussira-il là où Habib Malki et Ismaïl
Alaoui ont échoué ?

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Mohand Laenser, le ministre de l’Agriculture, décide de s’attaquer à une des questions les plus épineuses de son département : la mobilité des cadres. Aussi banale qu’elle puisse paraître, la mesure est la transgression d’un des grands tabous du département. La preuve en est que ses prédécesseurs, Ismaïl Alaoui et Habib El Malki, ont tous deux calé sur la question, tant le poids des syndicats était de nature à créer des remous non négligeables. Et pourtant, la loi est claire : tout haut responsable ne doit pas rester en poste pour une durée supérieure à 4 ans. Mohand Laenser est donc décidé à appliquer la loi. Mais en plus de la fermeté, le ministre devra faire preuve de beaucoup de doigté pour faire passer la pilule en s’inspirant de la mésaventure de son prédécesseur, Ismaïl Alaoui. Ce dernier avait en effet décidé, lui aussi, d’agir en instaurant un système d’évaluation. Les responsables ont donc été invités à passer un entretien devant une commission ad hoc. Sauf que la mesure n’a pas été du goût d’une majorité de cadres du ministère qui ont refusé de passer ledit entretien. Depuis, on ne parle plus de mobilité au ministère de l’Agriculture et l’on se retrouve avec des directeurs provinciaux, des directeurs de centres de travaux et autres responsables qui battent des records de longévité, certains d’entre eux étant en poste depuis 8 à 10 ans, voire plus.
Aujourd’hui, Mohand Laenser revient sur la question en faisant savoir qu’il ira jusqu’au bout. Pour apaiser la résistance il a annoncé, toutefois, que «la mobilité se fera dans un cadre de concertation avec toutes les parties concernées». Et pour donner la preuve du sérieux de ses propos, le ministre a diffusé une note interne à ce sujet et a ordonné de recenser tous les responsables qui sont en poste depuis plus de 4 ans. Ça se corse pour les planqués !