Au Royaume
La Banque Populaire passe à la caisse
Elle paie 1,1 milliard de dh au fisc.
Et de trois ! La direction des Impôts vient de clore définitivement le long litige-feuilleton qui l’a opposée à trois banques de la place au sujet des provisions et de la fiscalisation des dépôts MRE. Après Wafabank et le Crédit du Maroc, le Crédit Populaire du Maroc vient de franchir le pas en acceptant de payer un montant forfaitaire qui mettra fin au litige. L’annonce du dénouement a été faite par le président Noureddine Omary en personne, mardi 6 juillet, c’est-à-dire le jour de la première cotation de la BCP à la Bourse de Casablanca.
Selon des sources proches du dossier, le Crédit Populaire versera la coquette somme de 1,1 milliard de DH, pour solder ses comptes avec le fisc qui réclamait, lui, deux milliards de DH environ, au titre de la retenue à la source des intérêts servis aux MRE et d’un redressement fiscal concernant, entre autres, les provisions de la banque.
Rappelons qu’il y a quelques mois, la commission locale des impôts de Casablanca avait tranché en faveur de l’Administration fiscale, suite à une demande introduite par le CPM. La commission nationale qui devait se réunir à ce sujet, le 6 juillet justement, n’aura pas eu le temps de trancher. Le dénouement s’est fait en coulisses alors même que la réunion avait commencé.
Même si des concessions ont été faites de part et d’autre, il n’en demeure pas moins que le Crédit Populaire n’a pas totalement réglé ses affaires avec le fisc, au cas où ce dernier aurait l’idée d’éplucher les comptes des exercices 2000 à 2003 de la banque, dont les règles de provisionnement suivent plutôt celles de la banque centrale que de l’administration des impôts. Echaudé par sa première mésaventure, Noureddine Omary a préféré parer à toute mauvaise surprise en provisionnant le risque fiscal, pour la période 2000-2003, à hauteur de 2,6 milliards de DH
Noureddine El Omary : soulagé mais encore prudent quant au provisionnement du risque fiscal…