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Au Royaume

De quoi être optimiste

Quand un pays se réconcilie avec son passé, met en place les conditions d’un décollage économique et fait de la prévention sociale, c’est un véritable puzzle du développement qui s’assemble.

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De toutes les expressions convenues qui avaient cours dans les discussions de salon ou lors des rencontres professionnelles, celle qui a le plus marqué la fin de la décennie 1990 et les deux premières années du millénaire est sans doute cette litanie que les opérateurs économiques sortaient parfois à  tort souvent à  raison : «Nous n’avons pas de visibilité». Et puis, subitement, la rengaine a disparu. A croire que du jour au lendemain, l’Etat qui avait malicieusement caché cette visibilité l’a sortie de ses tiroirs pour l’offrir au monde de l’économie. Le fait est que, depuis trois ans, le Maroc économique bouge, se tâte et travaille. Il y a certes plus de visibilité pour les opérateurs, mais ce n’est pas la seule raison. Il y a surtout un frémissement palpable qui encourage l’initiative. Cela a commencé par le tourisme qui aligne record sur record et semble enfin avoir trouvé le moyen de parer aux aléas conjoncturels avec un programme sérieux et des objectifs à  moyen et long terme. Il y eut ensuite les chantiers d’infrastructure. Routes, autoroutes, port, stades, aéroportsÂ… un dynamisme qui a rejailli sur le BTP et un effet induit non négligeable sur l’emploi. L’immobilier a suivi, avec ses contrats-programmes pour la lutte contre les bidonvilles, ses produits de plus en plus diversifiés et, corollairement, un accès au crédit plus aisé. Là  encore beaucoup d’effets induits. Enfin, l’Etat a solutionné plusieurs problèmes. Il a réglementé les conditions de licenciement abusif, principale revendication des milieux d’affaires, il a fait le ménage dans ses établissements publics (Sodea-Sogeta, BNDE, CMRÂ…) et dégraissé, un tant soit peu, le mamouth de l’administration. Parallèlement à  cela, la libéralisation de l’économie s’est accélérée, mettant les opérateurs en concurrence avec le marché mondial. Enfin, et toujours sur le plan économique, un véritable programme de relance de l’industrie est en train d’être mis en place avec sept secteurs phare et des mesures transversales pour les autres branches. Le Maroc politique et social n’est pas en reste. Avec l’IER et l’INDH, c’est à  la fois la réparation des erreurs et la prévention de la misère que le Maroc essaie de mettre en place. Conclusion ? Quand un pays se réconcilie avec son passé, met en place les conditions d’un décollage économique et fait de la prévention sociale, c’est un véritable puzzle du développement qui s’assemble. Il y a donc des raisons d’être optimiste, même si nous ne sommes pas à  l’abri d’erreurs. Mieux vaut agir et se tromper que de ne rien faire n fadel agoumi

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