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Croissance mondiale : Le FMI revoit légèrement à la baisse ses prévisions pour 2021

Le Fonds monétaire international (FMI) a légèrement révisé mardi ses prévisions de croissance pour l’économie mondiale et table désormais sur 5,9 % cette année et 4,9 % en 2022, tout en relevant la persistance à court terme des répercussions de la pandémie et ses effets divergents.

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«La reprise globale se poursuit mais la dynamique s’est affaiblie, entravée par la pandémie », indique la conseillère économique et directrice du département des études du FMI qui relève que le variant Delta, hautement transmissible, a accéléré le nombre global de décès dû au COVID-19 à près de 5 millions, «freinant un retour complet à la normale».

L’économie mondiale devrait ainsi croître de 5,9 % en 2021 et de 4,9 % en 2022, soit 0,1 point de pourcentage de moins cette année que dans la mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale publiées en juillet.

«La révision à la baisse pour 2021 reflète une baisse pour les économies avancées, en partie en raison de ruptures d’approvisionnement et pour les pays à faible revenu et en développement, en grande partie en raison de l’aggravation des dynamiques de la pandémie», précise l’organisation basée à Washington.

Et d’ajouter que ces divergences s’expliquent par l’accès différencié aux vaccins et l’ampleur du soutien politique apporté au début de la pandémie. Au-delà de 2022, la croissance mondiale devrait se situer à 3,3 % environ à moyen terme, ajoute le FMI.

Si les perspectives pour les économies avancées sont prometteuses en grande partie reflétant un soutien politique supplémentaire considérable, à l’image notamment des États-Unis, les pertes de production persistantes sont en revanche prévues pour les marchés émergents et en développement en raison du « ralentissement du déploiement des vaccins et généralement moins de soutien politique comparés aux économies avancées».

Sur le front de l’inflation, les taux ont globalement augmenté rapidement aux États-Unis et dans certains marchés émergents et au niveau des économies en développement.

Les risques d’inflation sont orientés à la hausse et pourraient se matérialiser si les écarts entre l’offre et la demande induits par la pandémie se prolongent plus longtemps que prévu, prévient le FMI qui juge « essentiels » des efforts multilatéraux pour accélérer l’accès mondial aux vaccins, fournir des liquidités et un allégement de la dette aux économies et atténuer et s’adapter au changement climatique.

Au niveau de chaque pays, « le dosage » des politiques devrait continuer, indique-t-on, à s’adapter à l’évolution de la pandémie et aux conditions économiques locales, avec l’objectif d’assurer un emploi durable maximal et protéger la crédibilité des cadres politiques.

«Lorsque les paramètres de santé le permettent, l’accent devrait être mis sur des mesures visant à garantir la reprise et investir dans des objectifs structurels à plus long terme », indique la même source.

Le FMI juge ainsi qu’il est important de faire face aux défis de l’économie post-pandémie en inversant la tendance induite par la crise sanitaire, et en favorisant de nouvelles opportunités de croissance liées aux technologies vertes et numériques, en réduisant les inégalités et en assurant la viabilité des finances publiques.