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à‡a chauffe à  nouveau aux abattoirs de Casa

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La guerre entre concessionnaire et employés a repris aux abattoirs de Casablanca. Mercredi 10 septembre, au moment où les 200 ouvriers s’apprêtaient à rejoindre leur lieu de travail après avoir été en grève les deux jours précédents, ils ont été surpris de se retrouver nez-à-nez avec les forces de l’ordre leur interdisant de pénétrer sur le site.

Une intervention opérée à la demande des responsables de la société turque Unuër qui gère les abattoirs, depuis le début, de l’été. Représailles contre les grévistes ? «Pas du tout», affirme le représentant de la société, Mohamed Abdelouahab, qui justifie l’appel aux forces de l’ordre par le souci de «protéger le matériel et les installations des abattoirs contre d’éventuels actes de vandalisme».
Il faut dire que, depuis le mois de juillet, les relations entre le nouveau gestionnaire et les 200 ouvriers ne sont pas vraiment au beau fixe.

Certes, il y a un reliquat de salaires qui n’avait pas été payé par l’ancien gestionnaire espagnol mais, entre-temps aussi, le syndicat a déposé un nouveau cahier revendicatif, ce qui n’a pas été du goût du concessionnaire. Selon Abderrahim Hannioui, représentant syndical des ouvriers, la direction d’Unuër «a clairement signifié qu’elle ne souhaitait pas voir se développer un syndicat chez elle».

Toujours est-il que mercredi 10, à l’heure où nous mettions sous presse, la situation était encore confuse. Le gestionnaire assurait que les ouvriers allaient être intégrés par petits groupes et de manière progressive, alors que ces derniers assuraient qu’aucun d’entre eux n’a pu travailler ce jour-là et que les chevillards étaient dans l’expectative. Une pénurie de viande rouge tomberait très mal en cette période de Ramadan où la consommation s’accentue.