Au Royaume
370 militants de la CDT claquent la porte
La nouvelle est passée quasi inaperçue. La CDT, centrale syndicale dirigée depuis très longtemps par Noubir Amaoui, a connu une scission le 5 août dernier.

Noubir Amaoui encore une fois lâché par une partie des siens.
La nouvelle est passée quasi inaperçue. La CDT, centrale syndicale dirigée depuis très longtemps par Noubir Amaoui, a connu une scission le 5 août dernier. Des militants ont choisi de créer leur propre syndicat, l’ODT, pour Organisation démocratique du travail. Ses fondateurs reprochent, entre autres, à Noubir Amaoui «des changements d’orientations qui penchent beaucoup plus vers la logique libérale prônée par le gouvernement». Cette scission vient aussi comme une suite logique à la création du Parti socialiste par Abdelmajid Bouzoubaâ, ancien secrétaire général du Congrès national ittihadi. Néanmoins, les fondateurs de l’ODT insistent sur l’indépendance du syndicat vis-à-vis du parti de Bouzoubaâ, étant donné la présence de militants du PSU et du PPS à l’appui dans ses rangs.
Composé de 370 militants dirigés par un bureau national exécutif de 21 membres, le nouveau syndicat est essentiellement installé dans le sud et les grandes villes du Maroc, et recouvre déjà plusieurs secteurs stratégiques. Toutefois, le plus intéressant à son sujet est sans doute que si ses dirigeants reconnaissent qu’il ne peut apporter de grande nouveauté au niveau des positions, il se caractérise déjà par un règlement intérieur «anti-Amaoui», vu que ses secrétaires généraux, un poste interdit aux retraités, n’auront pas droit à plus de deux mandats de trois ans chacun. Par ailleurs, l’ODT présentera déjà au moins neuf candidats aux élections pour le renouvellement du tiers de la Chambre des conseillers. Une décision de dernière minute, comme le précise Ali Lotfi, secrétaire général du nouveau syndicat.
