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Sociétés cotées : Un chiffre d’affaires en hausse de 4,7% à fin septembre

Avec des revenus totalisant 230,4 MMDH, le secteur bancaire se positionne comme principal moteur de la croissance des revenus, drainant un PNB additionnel de 7,2 MMDH. En revanche, les secteurs de l’électricité et de l’agroalimentaire pénalisent principalement les réalisations commerciales de la cote casablancaise.

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À l’issue des neuf premiers mois de l’année, le chiffre d’affaires global des valeurs cotées enregistre une progression de 4,7% à 230,4 milliards de dirhams, selon BMCE Capital Global Research. Cette hausse portée notamment par les réalisations des financières (+11,5% à 69,6 MMDH) et dans une moindre mesure, par celles des industries (+1,9% à 143 MMDH).

Dans le détail, les réalisations des sociétés industrielles sont soutenues principalement par la contribution du secteur des BTP avec la bonne tenue de TGCC, dont le produit d’exploitation s’apprécie de 17,4% à 5,8 milliards de dirhams sous l’effet d’une intensification de l’activité dans le sillage du démarrage de nouveaux chantiers stratégiques, conjugué au bon avancement des projets lancés et de Jet Contractors, qui enregistre un Top line en progression remarquable de 53,5% à 2 milliards, tiré vraisemblablement par une augmentation du nombre de commandes ainsi qu’un positionnement dans de nouveaux domaines (infrastructures ferroviaires, ouvrages hydrauliques, gestion des déchets, etc.). Akdital a également contribué positivement aux résultats de la cote avec un CA consolidé en augmentation de 51,7% à 2 milliards de dirhams, compte tenu de la bonne performance des entités historiques, de la dynamique des nouvelles ouvertures de 2022 et 2023 et du démarrage des quatre cliniques inaugurées avant septembre 2024.

Cette évolution est toutefois atténuée par la contre-performance de certaines valeurs, dont Taqa Morocco qui affiche des revenus consolidés en retrait de 22% à 8,1 milliards de dirhams, consécutivement à la diminution des frais d’énergie et à la baisse du taux de disponibilité à 92,7% vs 95,1% à fin septembre 2023. Pour sa part, Lesieur Cristal enregistre un CA consolidé en retrait de 17,6% à 3,7 milliards de dirhams, imputable à l’intensification de l’effet prix négatif à partir du mois d’avril 2024 dans le sillage de la poursuite de la baisse des cours des matières premières à l’international dans un contexte concurrentiel local rude. Lafarge Holcim, elle, affiche des réalisations commerciales en repli de 4,6% à 5,8 milliards de dirhams, pâtissant de la baisse de la demande à l’export pour le clinker et de l’impact des nouvelles capacités de production de ciment sur le marché national avec l’entrée de Novacim au 2e semestre 2023.

De leur côté, les performances des financières intègrent une progression de 5,1% de la marge d’intérêt à 41,3 milliards de dirhams, profitant notamment d’une poursuite de la dynamique commerciale ainsi que de l’impact positif de la baisse du taux directeur sur le coût de refinancement ; un rebond de 47,6% du résultat sur opérations de marché à 12,2 milliards de dirhams, bénéficiant de l’effet positif du processus d’assouplissement monétaire entamé par Bank Al-Maghrib en juin, sur la valorisation des portefeuilles de trading des banques et une amélioration de 5,7% de la marge sur commissions à 12 milliards de dirhams.

Les revenus du secteur Assurance & Courtage ressortent en hausse de 2,8% à 17,8 milliards de dirhams, provenant principalement de Wafa Assurance (+215 MDH ) grâce à la bonne tenue des activités non-vie et prévoyance. Pour sa part, AtlantaSanad affiche des primes émises brutes en progression de 2,6%, portées par une amélioration de 12,1% de la branche Vie en lien avec le développement de la commercialisation des produits d’épargne, tandis que Sanlam enregistre une croissance de 3,1% de son CA.

Par secteur, les banques demeurent le moteur de la croissance des revenus, drainant un PNB additionnel de 7,2 milliards de dirhams, suivies de loin du secteur de la construction (+ 1,6 milliard) et de celui de la Santé (+954 MDH). À l’inverse, les secteurs de l’électricité et de l’agroalimentaire pénalisent principalement les réalisations commerciales de la cote casablancaise à fin septembre 2024, avec des contributions négatives respectives de 2,3 MMDH et de 508 MDH.