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Krash boursier sur les marchés internationaux
C’est un lundi noir sur les marchés boursiers mondiaux. Les craintes de récession aux États-Unis enfoncent les marchés financiers dans le rouge ce 5 août. En Europe, les principaux indices boursiers ont chuté dès l’ouverture ce matin.
Selon le quotidien français, Les Echos, les Bourses mondiales dégrigolent ce lundi 5 août. En outre, le dollar comme l’euro baissent de 2% par rapport au yen, les investisseurs s’inquiétant de plus en plus d’une récession aux États-Unis. En Europe, les principaux indices boursiers ont chuté dès l’ouverture et vers 7h25 GMT, Paris (CAC 40) abandonnait 2,42%, Londres 1,95%, Francfort 2,49%, Amsterdam 3,05%, Milan 3,31%, Zurich 2,97% et Madrid 2,79%. «L’élément déclencheur : un rapport sur l’emploi américain» publié vendredi, qui a fait décrocher les actions et les rendements obligataires» à Wall Street, a commenté Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management.
Dans le détail, aux États-Unis, le taux de chômage américain en juillet a augmenté plus que prévu à 4,3% contre 4,1%. C’est le plus haut taux de sans-emploi depuis octobre 2021. Dans la foulée de cette publication, les rendements obligataires ont nettement baissé, ce qui laisse présager que la réserve fédérale (Fed) pourrait procéder à des baisses de taux plus drastiquement qu’attendu.
Si en septembre la Fed «procède à une première baisse des taux de 50 points de base», au lieu des 25 points de base que le marché anticipe, «ce sera sa façon d’avouer» qu’elle a mis trop de temps à assouplir sa politique monétaire, estime Stephen Innes, analyste de SPI Asset Management. Par ailleurs, l’ampleur des anticipations des marchés sur le nombre de baisses des taux de la Fed, «pour les 12 prochains mois, ne s’est vue qu’en période de récession», soulignent les analystes de Deutsche Bank.
Sur le marché obligataire, les taux américains, qui évoluent en sens inverse du prix des obligations, ont continué à baisser, évoluant à 3,76% vers 7h25 GMT, contre 3,79% vendredi pour ceux à dix ans, montrant l’intérêt des investisseurs pour les valeurs plus sûres que les actions, qui, elles, sont considérées comme des actifs risqués.
Sur les bourses asiatiques, la chute des indices était bien plus marquée. La Bourse de Tokyo a connu une séance en chute libre. Son indice vedette, le Nikkei, a dévissé de 12,4%, reculant de 4 400 points sur la séance, sa pire baisse historique, la précédente remontant au krach boursier d’octobre 1987. L’indice élargi Topix a sombré de 12,23%. Taïwan tombait de plus de 8%, et Séoul décrochait de plus de 9%. Les Bourses chinoises reculaient plus modérément, l’indice Hang Seng de Hong Kong lâchant 2,13% dans les derniers échanges. L’indice composite de Shanghai a reculé de 1,54% et celui de Shenzhen de 1,85%.
«Le déclencheur immédiat de cette aversion au risque semble être la hausse inattendue des taux d’intérêt» annoncée mercredi par la Banque du Japon, selon Dilin Wu, stratégiste chez Pepperstone. Ce resserrement monétaire après des années de taux négatifs, conjugué à un ralentissement de l’activité économique américaine, a notamment précipité la remontée du yen, soutenue également par des interventions de la banque centrale du Japon sur le marché des changes.
Or, ce mouvement de change est négatif pour les entreprises japonaises exportatrices qui avaient bénéficié de la chute de la devise japonaise. Sur le marché des changes, le dollar chutait de 2,17% à 143,35 yens, et l’euro de 1,99% à 156,72 yens. Le bitcoin dévissait quant à lui de 11,70% à 52 217 dollars.