En difficulté, Credit Suisse suit les pas de Silicon Valley Bank.

L’actionnaire principal refuse d’apporter davantage de liquidité à la banque. Son krash boursier éclabousse plusieurs banques européennes.
Après la Silicon Valley Bank aux Etats-Unis, c’est au tour de la banque Credit Suisse en Europe de semer la panique sur les marchés financiers. L’action a donc dévissé de plus de 30% à un plus bas historique, pour finir la séance du mercredi 15 mars, sur une baisse de 16%, à 1,87 Franc suisse. L’origine de cette chute n’est autre que les propos tenus par le premier actionnaire saoudien, Saudi National Bank, qui a exclu un sauvetage de la banque en difficulté en fournissant des liquidités supplémentaires en cas de nouvelle demande.
« Nous détenons actuellement 9,8% de la banque. Si nous dépassons 10%, une série de nouvelles règles entrent en vigueur et nous ne sommes pas enclins à entrer dans un nouveau régime réglementaire » a expliqué à Bloomberg TV Ammar al-Khudairy, président de Saudi National Bank. Une déclaration reprise par le Figaro. Cette déclaration intervient alors que Credit Suisse a reconnu en début de semaine avoir identifié des défaillances importantes dans les mesures de contrôles internes concernant la publication de ses comptes pour les exercices 2021 et 2022.
Par effet domino, les autres valeurs bancaires européennes se sont effondrées : BNP Paribas a plongé de 11 %, Société Générale de 13 %, ING de 9,5 %, Commerzbank de 9,90 %, Deutsche Bank de 8,65 %, Unicredit de 7,14%. L’indice du secteur européen des banques (Stoxx 600 Banks), lui, a dégringolé de plus de 7 %.