Affaires
Tolérance zéro contre la surpopulation de sangliers
Depuis le début de l’exécution du programme de régulation des populations de sangliers, 9900 battues ont été organisées et près de 54 000 bêtes éliminées. La lutte contre le braconnage est également intensifiée.
Tolérance zéro vis-à-vis de la surpopulation de sangliers. Dans le cadre du lancement du programme de régulation cette espèce, le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) a organisé, samedi 27 janvier, à Benslimane une battue au sanglier. Pas moins de 337 points noirs à travers le territoire national ont identifiés et présentés en marge de l’évènement, selon un communiqué du Haut-Commissariat.
La saison 2017-2018 a été caractérisée par la mise en œuvre, pour la sixième année consécutive, de la stratégie nationale cadrant la maîtrise des populations de sangliers dans les différentes régions du Royaume, précise-t-on de même source.
Cette sortie médiatique du HCEFLCD a été une occasion pour présenter les résultats de l’évaluation de la mise en œuvre de la stratégie de régulation des populations de sangliers ainsi que le programme de 2018, note le communiqué, ajoutant qu’il a été procédé à un rappel du programme de maîtrise des sangliers dans la province de Benslimane et des consignes de sécurité et de l’objectif de la battue.
Il ressort de cette évaluation que, depuis six ans, 9 909 battues ont été organisées et 53 856 sangliers éliminés. La moyenne des prélèvements annuels a reculé de 43% sur l’ensemble des points noirs.
Il a été constaté que les procédures administratives sont devenues fluides et simples ; la battue, comme principale technique retenue par tous les pays concernés par cette problématique est efficace et les autres techniques d’intervention sont peu adaptées, notamment dans les milieux sensibles.
Surveillance stricte des espèces protégées
Sur un autre domaine, la lutte contre le braconnage reste l’une de préoccupations majeures du HCEFLCD qui met à exécution les textes en vigueur, notamment la loi 29-05 relative à la protection des espèces de la faune sauvage et au contrôle de leur commerce et la loi 54 -03 portant sur le contrôle de la chasse.
Le Haut-Commissariat adopte trois axes majeurs en matière de lutte contre le braconnage. Ils portent sur l’occupation des territoires à travers la politique de l’amodiation du droit de chasse et les conventions de développement des territoires, le renforcement des structures de lutte contre le braconnage par l’instauration d’une unité de surveillance et de contrôle sur le territoire de la région et la répression des délits et l’encadrement juridique de l’activité de chasse.
Le HCEFLCD a également renforcé les structures de lutte contre le braconnage par la création l’année en cours de 24 unités de surveillance et de contrôle de la faune sauvage réparties sur l’ensemble du territoire. L’usage de cet arsenal juridique a permis à ces structures de constater 225 délits depuis le début de la saison de la chasse 2017-2018 jusqu’au 15 janvier 2018, dont 13 cas concernent les délits de chasse d’espèces protégées comme la gazelle dans la région de Souss-Massa et au niveau des provinces du Sud.