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L’offre aérienne est insuffisante
Située à 1 622 km de Casablanca, Dakhla est accessible aisément par voie aérienne ; grâce à un aéroport international.

Avec des Boeing 737-800, Royal Air Maroc dessert quotidiennement cette ville à partir de Casablanca, avec deux escales hebdomadaires à Agadir. «Le vol affiche très souvent un taux de remplissage de 95%. Il est difficile de trouver des places pendant certaines périodes de l’année», se félicite Younès Hasnaoui, directeur de Sahara Regency et vice-président du CRT de Dakhla, qui juge cependant élevé «le prix du billet aller-retour fixé à 2 000 DH». Selon lui, il est donc nécessaire d’augmenter les rotations et de baisser les prix. En tout cas, c’est la plus importante doléance des professionnels.
La nécessité d’améliorer la desserte aérienne vaut également pour les Iles Canaries, un marché potentiellement important. En fait, la région n’est plus reliée à ce territoire espagnole depuis que la RAM a jeté l’éponge en 2016 après avoir comblé pendant quelques mois le vide laissé par Binter qui assurait la liaison entre Las Palmas et Dakhla. Cette compagnie est à nouveau annoncée sur cette ligne à partir d’avril 2017 à raison de 2 vols par semaine. Reste que cela ne suffit pas aux professionnels qui réclament une connexion directe entre Marrakech et Dakhla et un vol moyen-courrier entre une ville européenne et la région. Mais pour ces dessertes qui sont souvent peu rentables, «des subventions sont versées aux compagnies», souligne Daif Allah Endour, délégué provincial du tourisme à Dakhla.
Les plus aventureux ou ceux qui rêvent d’apprécier les vastes étendues désertiques peuvent prendre la route. D’ici quelques années, le périple sera moins éprouvant. La nationale reliant Tiznit à Dakhla sera en effet réaménagée en voie express sur 1 055 km. Le ministère de l’équipement, du transport et de la logistique a présenté le projet, le 7 novembre 2015, lors de la visite royale à Laâyoune. D’une enveloppe budgétaire de 8,5 milliards de DH, ce projet sera réalisé en 6 ans.
