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Hébergement: Une dizaine d’hôtels clubs en projet au bout de la lagune de Dakhla
C’est en 2002 que les premiers hôtels classés ont commencé à ouvrir dans la région de Dakhla-Oued Eddahab.

Depuis cette date, la capacité de la région n’arrête pas de croître. D’après la délégation du tourisme de la région, la capacité litière classée de Dakhla, jusqu’au premier trimestre 2017, est d’environ 1 000 lits dont 350 pour les 4 étoiles, 200 lits pour les 3 étoiles et 450 lits pour les une et deux étoiles. Les structures emblématiques de la ville sont Sahara Regency, un hôtel de 82 chambres situé au centre-ville, Calipau Sahara situé à la sortie de la ville (43 chambres), Bab el-Bahr Hotel & Spa (24 mini-suites) et Dakhla Attitude, hôtel-club de 35 bungalows situé à une trentaine de kilomètres de Dakhla dans la lagune.
Après l’ouverture de Westpoint, un hôtel club durable d’une capacité de 160 lits (inclus dans le recensement en 4 étoiles), il est prévu l’ouverture imminente d’Escada Bay, un club de 15 bungalows de 30 lits au niveau de la baie de Dakhla à PK25 (point qui représente le bout de la lagune). A ces établissements classés, s’ajoutent quelques maisons d’hôtes de qualité tenues par des Marocains ou des Européens. De même, un grand parking situé à PK 25 accueille entre novembre et mars de chaque année entre 300 et 400 caravanes.
Mais depuis l’arrivée du site d’hébergement Airbnb, des appartements meublés en centre-ville sont proposés aux touristes particulièrement de passage. Cette offre informelle n’inquiète pas outre mesure les investisseurs et les autorités. De nouvelles unités d’hébergement sont programmées sur la lagune de Dakhla. «Une dizaine de projets dont la majorité se trouve à PK25 sont soit en chantier ou ont déjà reçu l’autorisation. Parmi eux, 4 projets ont déjà entamé les gros œuvres», déclare Daif Allah Endour, délégué provincial du tourisme de Dakhla. Néanmoins, certains amoureux de la nature déplorent ce développement qui risque d’endommager, voire de détruire la lagune. «Au début des années 2000, il y avait une vie naturelle dans la lagune. Les nageurs y côtoyaient dauphins et baleines.
Aujourd’hui, ils se font très rares, voire inexistants. En outre, la température des eaux est montée significativement depuis quelques années à cause de l’activité humaine. Les hôteliers implantés dans la lagune pompent l’eau de la nappe phréatique. Etant salée et soufrée, l’eau non utilisée y est reversée. Ce qui cause son réchauffement», déplore un professionnel de la région. Mais comme le tourisme durable fait, de nos jours, l’objet d’une intense campagne de promotion, cette préoccupation sera sans doute prise en compte par les autorités.
