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Outsourcing : comment Intelcia s’est imposée sur le marché international
D’un acteur local avec un site unique, Intelcia s’est transformé en un groupe international qui compte 9 000 collaborateurs répartis sur 19 sites dont 5 en France, 11 au Maroc et 3 en Afrique subsaharienne. L’opérateur ambitionne de devenir multilingue à l’horizon 2020.
En une décennie, Intelcia a su creuser son sillon pour s’imposer parmi les leaders de l’outsourcing au Maroc, en France et en Afrique. D’un acteur local avec un site unique de 200 collaborateurs en 2006, elle s’est transformée en un groupe international qui compte à ce jour 9 000 collaborateurs répartis sur 19 sites dont 5 en France, 11 au Maroc et 3 en Afrique subsaharienne. Cette montée en puissance à l’international se poursuivra avec le lancement imminent de 4 nouveaux sites à Madagascar et à l’Ile Maurice. «A fin 2017, le groupe comptera 11000 collaborateurs dans 24 sites et 7 pays», confie la communication du groupe. Mieux, l’entreprise compte s’attaquer à de nouveaux marchés européens à partir de 2018, avec comme ambition de devenir un acteur mondial global à l’horizon 2020. En clair, elle compte devenir un opérateur multilingue.
Parallèlement, son portefeuille métiers s’adapte avec l’évolution des besoins de ses clients opérant dans les télécoms -le secteur le plus important-, la banque et l’assurance, la distribution, l’e-commerce. Support technique, service client, création de valeur, externalisation de process métiers, enquêtes et sondages… En plus de ses six métiers, Intelcia a investi dernièrement un nouveau créneau autour du digital dont le besoin en capital humain est estimé à 800 postes à l’horizon 2018.
La belle saga d’Intelcia commence en 2000 à travers la création de TWW alors que le secteur de l’outsourcing en était encore à ses premiers balbutiements. «Nous avons créé l’entreprise en 2000 au Maroc avec un site unique à Casablanca. Au démarrage, c’était une joint-venture avec Transcom à qui la gestion de l’entreprise a été confiée», se remémore Karim Bernoussi, DG d’Intelcia. Six ans après, M. Bernoussi et ses associés rachètent les parts de Transcom pour lancer la marque Intelcia. De 2006 à 2010, l’accent est mis sur la structuration de l’entreprise avec des résultats probants puisque l’effectif passe de 200 à 500 pour un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros. Passé ce premier épisode, le top management vise la croissance externe tant nationale qu’internationale en faisant entrer dans son tour de table le fonds d’investissement Cap Mezzanine détenu par CDG Capital.
Un chiffre d’affaires multiplié par 10 en 10 ans
«De 2010 à 2016, c’était la deuxième phase qui nous a permis de devenir un acteur majeur sur le marché francophone. Nous sommes passés de 500 à 7 000 collaborateurs, avec une présence dans 4 pays (Maroc, France, Cameroun et Sénégal), et nous avons multiplié par 10 notre chiffre d’affaires. Cela a été possible grâce à des acquisitions -Eurocall et Atento au Maroc ou The marketing group en France- , à des implantations en propre et à un fort développement de nos activités avec nos clients», explique le DG.
Fin 2016, le fonds d’investissement de la CDG cède sa place au groupe français Altice qui acquiert 65% du capital. Le reste est détenu par Karim Bernoussi et Youssef El Aoufir. L’objectif était de s’appuyer sur Altice pour accélérer l’internationalisation. Ainsi, Intelcia s’implante début octobre dernier en Côte d’Ivoire en investissant deux millions d’euros et en créant 1 000 emplois.
«Notre ambition est désormais de devenir un acteur global avec une présence internationale étendue. Et nous continuerons bien sûr à renforcer notre position d’acteur majeur sur le marché francophone, notamment avec une empreinte panafricaine unique qui nous permettra aussi d’accompagner les grands donneurs d’ordre basés en Afrique», conclut M. Bernoussi.