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Affaires

Matra veut construire des prototypes d’automobiles au Maroc

La société française prévoit d’investir 15 MDH dans un centre de recherche à 
Rabat n La création d’une piste d’essais à  Marrakech est envisagée.

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Au début du mois de janvier, plus exactement le lundi 5, des responsables de Matra étaient en visite au Maroc. Pendant les quelques jours qu’ils ont passés dans le pays, ils ont eu des rencontres intéressantes avec des décideurs marocains, notamment avec le ministre de l’Industrie et du Commerce, Rachid Talbi Alami. Des sources audit ministère nous révèlent que les discussions ont porté sur l’éventualité de l’implantation de Matra au Maroc. Ainsi, selon un haut responsable au ministère, les Français ont donné leur accord de principe pour la création d’un centre de recherche et de développement à  Rabat. Ce centre, qui sera domicilié dans un premier temps à  l’Ecole Mohammédia des ingénieurs (EMI) de Rabat, sera dédié à  la recherche, à  la conception et au développement de prototypes pour l’industrie automobile. Un terrain de 60 ha est proposé à  Marrakech pour la nouvelle piste d’essai La mise en place de ce centre s’accompagnera également d’un effort de formation qui profitera aux ingénieurs de l’école. Ainsi, une première promotion de 16 ingénieurs de l’EMI devrait suivre un cycle de formation dont une partie se déroulera dans les centres de Matra en France. Ce qui fait dire à  Rachid Talbi Alami que «ce centre de recherches constituera surtout la plate-forme idéale pour réaliser un formidable transfert de savoir-faire et de technologie». En effet, en plus des ingénieurs formés, le centre de Matra sera pour tous les Marocains qui y travailleront un excellent laboratoire o๠ils pourront accéder, grâce au savoir-faire reconnu de l’entreprise, aux dernières techniques en matière de calcul et de conception de modèles destinés à  l’industrie automobile. D’un autre côté, et pour faire d’une pierre deux coups, le centre de Matra à  Rabat aura pour mission, entre autres, de réfléchir et développer le prototype d’un véhicule à  100 % marocain. Côté marocain, on semble beaucoup tenir à  ce projet. La preuve en est que le ministre du Commerce et de l’Industrie s’est dit prêt à  mettre la main à  la poche, s’il le faut, pour soutenir la création et le développement du centre en prenant en charge la moitié de l’investissement total, soit 700 000 euros (environ 7,5 millions de DH), le programme devant coûter globalement 1,4 million d’euros sur les quatre premières années. Mais la venue de Matra pourrait prendre davantage d’ampleur si un deuxième projet venait à  se concrétiser. En effet, lors de leur réunion du début janvier, il a été également question de la création d’une piste d’essais au Maroc. En effet, la célèbre piste o๠ont été développés et testés certains modèles automobiles parmi les plus connus, dont le fameux Renault Espace, est située dans la petite de ville de Romorantin, à  180 km au sud de Paris. Or, cette zone se trouvant de plus en plus sous pression urbanistique et écologique, les responsables de Matra penseraient à  la réalisation d’une nouvelle piste. L’idée a été soulevée lors de l’entrevue du 5 janvier avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, qui pense pouvoir proposer à  Matra le site idéal pour une piste d’essais : déjà  identifié, un terrain d’une soixantaine d’hectares dans la région de Marrakech pourrait parfaitement faire l’affaire. Il reste maintenant la concrétisation de tous ces projets. Au ministère, on espère pouvoir signer très prochainement une convention avec le groupe Matra