Affaires
Maroc Export en Afrique anglophone et australe
L’Angola et le Ghana, des destinations méconnues mais à fort potentiel. 130 chefs d’entreprises ont fait le déplacement dans quatre pays menés par le ministre du commerce extérieur et le DG de Maroc Export.

Joli coup qu’ont réussi Maroc Export et le ministère du commerce extérieur à l’occasion de la 4e Caravane de l’export organisée du 19 au 25 juin. Si, d’habitude, les opérateurs marocains se sentent mieux dans les pays d’Afrique francophone, Maroc Export a choisi pour cette fois-ci de sortir des sentiers battus et d’aller avec un véritable esprit conquérant, soit dans des pays que les Marocains connaissent peu ou y sont très peu implantés, comme le Bénin et le Togo, soit dans des pays méconnus. C’est le cas du Ghana, pays anglophone et peut-être aussi le plus avancé dans l’Afrique de l’ouest. Ainsi que l’Angola, qui a été incontestablement la bonne découverte de cette caravane. Et ce n’est pas un hasard si ce pays a été ciblé. Après 27 années de guerre civile qui a détruit de larges pans de l’économie angolaise, le pays explose littéralement depuis la fin de la guerre en 2002. Disposant d’importants gisements de minerais et de diamants, l’Angola est un pays à très fort potentiel comme cela a été démontré dans les études réalisées par Maroc Export. Et la capitale Luanda reflète parfaitement l’essor du pays. La richesse du pays est visible, mais aussi l’ampleur des inégalités. A Luanda, les buildings modernes flambant neufs cohabitent avec les bidonvilles à perte de vue. Mais le pays est résolument décidé à rattraper le retard. Si pour le Bénin et le Togo le contact a été facile grâce à la langue et à l’amitié que vouent ces pays au Maroc, au Ghana et en Angola la donne diffère. Le premier, anglophone et tourné depuis toujours vers des partenaires du même bord comme le Nigéria et, dans une moindre mesure, la lointaine Afrique du Sud, et le second, lusophone et encore plus proche géographiquement de cette dernière. Mais cela n’empêche pas que faire du business avec ces deux pays peut s’avérer fructueux. Et pour ce faire, il fallait oser le déplacement. D’ailleurs, l’avion de la RAM qui a emmené la délégation était le premier appareil marocain de l’histoire à se poser sur le tarmac de l’aéroport de Luanda. Les 130 chefs d’entreprises qui ont fait le déplacement dans ces quatre pays en sont revenus satisfaits. Au terme des rencontres B to B qu’ils ont eues avec des partenaires locaux, certains ont pu concrétiser des contrats. D’autres sont rentrés avec des perspectives très prometteuses avec la ferme volonté de revenir dans ces pays pour y faire du business. Tout au long de cette semaine de prospection et au gré des rencontres avec les officiels des pays visités, le patron de Maroc Export, Saâd Benabdelah et le ministre du commerce extérieur, Abdellatif Maâzouz, n’ont cessé de sensibiliser les opérateurs marocains à la philosophie de la démarche : «Nous vous montrons la voie, nous vous accompagnons dans l’exploration mais c’est à vous par la suite de transformer l’essai». A bon entendeur…
