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Marchands ambulants au Maroc : Taxis et bus obligés de changer d’itinéraire !

Tout le long du boulevard Mohammed VI à  Casablanca, les chauffeurs qui font Sbata–Centre-ville n’en peuvent plus.

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Marchands Ambulants TAXIS BUS 2011 07 04

Ils sont près 6 000 grands taxis à rouler dans les artères de la capitale économique. Mais ces derniers temps, certains trajets sont devenus infernals. Tout le long du boulevard Mohammed VI, les chauffeurs qui font Sbata–Centre-ville n’en peuvent plus. Sur le chemin du retour (centre ville-Sbata), à hauteur de la kissaria de Garage Allal, une seule des trois voies est encore praticable. Etals et charrettes de fruits et légumes occupent la chaussée, obligeant certains conducteurs à emprunter d’autres itinéraires. Quand il n’est pas possible de contourner le bouchon pour une quelconque raison, les passagers sont obligés de s’armer de patience. Certains chauffeurs préfèrent s’arrêter juste avant ce «point noir» pour laisser le voyageur se débrouiller pour le reste du trajet.

Le bd. Mohammed VI n’est pas le seul à être engorgé. L’avenue E, à Hay Mohammadi, est dans la même situation. Débouchant du boulevard la Grande Ceinture, cette artère constitue l’une des plus grandes avenues de la cité mythique, la plus fréquentée aussi. C’est là où on trouve la fameuse kissariat de Hay Mohammadi, carrefour du «shopping» des habitants du Hay, de Bernoussi, Sbata, Ain Sebaâ… Sur cette avenue, on trouve des arrêts de bus, des stations de taxis (petits et grands) et des passages piétons. C’est sur cette avenue également qu’ont lieu les grands rassemb-lements, les meetings lors d’occasions comme le 1er Mai, les grandes fêtes, etc. Tout cela relève du passé. Des carrioles, des étals de tous genres (fruits, légumes, tissus, pain, escargots, téléphones portables, du matériel de TIC, de la brocante, des gâteaux) et les inévitables fast-food traditionnels lui donnent un air de mini Jamaâ El Fna… Même à pied, on ne se déplace que péniblement, et les taxis refusent désormais de l’emprunter. Quant aux bus, ils sont carrément obligés de changer leurs itinéraires empruntés depuis plus de 45 ans, comme c’est le cas pour les lignes 2, 32 et 18. Remettre de l’ordre dans ce coin du Hay relèvera du miracle.  

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