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Affaires

L’hôtel Salam Taroudant recapitalisé par son actionnaire historique

Le capital ramené de 52 MDH à  300 000 DH par absorption des déficits antérieurs puis augmenté à  14 MDH. Plusieurs créanciers réclament leur dû.

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hotel Salam Taroudant 2015 01 28

Après avoir perdu la quasi-totalité de son empire hôtelier au cours des années 2000, la famille Belghmi est déterminée à sauver la dernière unité encore dans le giron familial, à savoir Salam Taroudant. En effet, les héritiers de feu Mohamed Belghmi, fondateur de l’ex-chaîne Salam qui comptait à son apogée neuf hôtels répartis entre les villes de Casablanca, Marrakech, Agadir, Zagora, Ouarzazate, Taroudant et Erfoud, viennent de restructurer le haut du bilan de la Société immobilière d’exploitation de l’hôtel Salam de Taroudant (SIEHST) dont les fonds propres avaient été laminés par les pertes enregistrées depuis quelques années. Concrètement, le capital social a été ramené de 52,1 MDH à 300 000 DH par absorption des déficits antérieurs avant qu’une augmentation de capital ne le hisse à nouveau à 14 MDH.

Cette recapitalisation (la première depuis 2009) permet à l’ex-fleuron de l’hôtellerie à Taroudant de se remettre temporairement à flot alors que les créanciers ne cessent de réclamer leur dû à l’instar de la commune de Taroudant à laquelle SIEHST doit quelques millions de DH au titre des taxes de séjour et de débit de boissons. Serait-ce suffisant pour éviter à cet établissement, qui souffre d’une baisse de fréquentation, le triste sort des autres hôtels Salam ?
Rappelons que depuis la reprise partielle par le CIH dès 1998 (après une longue et éreintante bataille judiciaire) de quatre établissements qui ont vu se succéder par la suite plusieurs gestionnaires (Kenzi, IBH et Sol Melia), l’ex-chaîne Salam a connu un dépeçage en règle. Entrée d’une première unité en redressement judiciaire en avril 2000, mise en liquidation judiciaire des hôtels d’Agadir (Madina Palace et Club Salam) et, enfin, récupération totale par le CIH de six unités qui ont été, dans la foulée, recapitalisées et redressées avant que la banque publique ne s’en départisse en 2010, au profit de sa maison mère (la CDG) avec une plantureuse plus-value.