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Les axes du programme gouvernemental, selon le ministre délégué au Budget
Economie, social, gouvernance, mise en oeuvre de la Constitution…, il porte sur plusieurs chantiers. Le travail sur le Budget n’a pas encore commencé, il faudra attendre l’investiture devant le Parlement.

Quand le programme gouvernemental sera-t-il dévoilé ?
Nous sommes en train d’y travailler. Le gouvernement a inscrit sa démarche dans un cadre participatif et inclusif. Une commission interministérielle s’est penchée sur les programmes des partis pour en dégager à la fois les points de convergence et les divergences sur lesquelles des compromis ont pu avoir lieu. La commission a également travaillé sur les attentes exprimées par les citoyens et la société civile. A partir de là, le travail sur le programme a commencé et s’achèvera incessamment.
Justement, on attendait cette déclaration gouvernementale pour le jeudi 12 janvier, où elle devait être présentée en Conseil de gouvernement…
C’est une question de jours, il fallait d’abord que les différents ministres donnent leurs remarques sur un premier projet qui leur a été soumis et qu’ils ont enrichi par leurs observations.
Le gouvernement est fortement attendu sur le volet économique. Quels axes majeurs ?
Il y en a plusieurs. D’abord la préservation du cadre macro-économique pour donner la vsisibilité nécessaire à nos opérateurs. Ensuite, il faudra développer la compétitivité du pays et notamment celle de l’industrie. En ce sens, il faut à la fois réduire notre dépendance aux importations mais en même temps aller chercher de nouvelles niches d’exportation. A titre d’exemple, le potentiel des marchés arabes et africains n’est pas suffisamment exploité, alors qu’il nous permettrait de pallier la baisse probable des exportations sur l’Europe du fait de la situation de crise qu’elle connaît. Par ailleurs, il y a une nécessaire mise en harmonie des politiques sectorielles existantes qui doit avoir lieu, pour, à la fois, améliorer leur efficacité mais également éviter qu’elles ne se gênent entre elles et aboutissent à des déperditions d’efforts et de ressources. Cela, sachant que de nouvelles politiques sectorielles devront être lancées. Enfin, nous allons proposer des mesures pour combattre l’économie de rente et renforcer la transparence et la concurrence des activités économiques
Mais encore, concrètement ?
Il est encore trop tôt pour dévoiler des détails. Il y a également les questions de mise en œuvre de la Constitution.
Sur le plan social aussi, beaucoup reste à faire…
Effectivement, des stratégies concernant l’éducation, le logement, la santé, la lutte contre la pauvreté et l’analphabétisme seront poursuivies, ajustées ou changées pour répondre à un souci d’efficacité. Mais surtout, et de manière transversale, nous allons agir sur le ciblage. Certaines catégories de la population comme les femmes, les jeunes, les handicapés et les habitants de zones rurales enclavées bénéficieront de programmes spécifiques.
Le chef du gouvernement
a également beaucoup parlé de gouvernance…
Elle constitue un grand volet et se retrouve d’ailleurs au niveau de l’axe politique, social et économique. Mais elle touchera également les droits et libertés publiques, l’administration, la justice, l’équité devant la loi et les droits. Il faut garantir un accès égal à l’information, mettre l’Etat au service du citoyen, améliorer l’accueil et le service, garantir la transparence dans les règles économiques…, il y a beaucoup à faire.
Tout cela a un coût et la conjoncture est plutôt difficile !
Il ne s’agit pas tant de coût que d’affectation, d’allocation optimale des ressources déjà existantes. Certaines mesures permettront même de faire des économies, aussi bien pour le citoyen que pour l’administration. Je le répète, la préservation des finances publiques est une priorité pour le gouvernement. Il faut aller chercher l’argent là où il est, là où il est mal utilisé ou mal dépensé.
A propos d’argent où en est le projet de Budget 2012 ?
Pour le moment le gouvernement a un seul point à l’ordre du jour : le programme. C’est à partir de là qu’il pourra être investi par le Parlement. Ensuite nous pourrons parler Budget.
