Affaires
Le texte de création de l’Agence de développement dans la dernière ligne droite
Voté par les représentants fin décembre, il est actuellement en examen chez les conseillers.
Les missions de l’agence : prospection des investisseurs, mise en Å“uvre et suivi des partenariats, identification des projets…

Le projet de loi relative à la création de l’Agence pour le développement agricole (Ada) est dans la dernière ligne droite. Après son adoption, à la fin de décembre dernier, en plénière par la première Chambre du Parlement, le texte est actuellement en discussion chez les conseillers. Une fois instituée, l’agence sera inévitablement l’instrument de référence pour l’application du «Plan Maroc vert». En effet, compte tenu de son organisation actuelle, le ministère de l’agriculture ne dispose ni des moyens ni des ressources humaines et encore moins de la flexibilité nécessaire pour faire du secteur un moteur majeur du développement économique et social du pays.
L’organisme mettra en œuvre toute la stratégie du «Plan Maroc vert» sur deux grands volets avec des objectifs chiffrés : le développement d’une agriculture moderne et la mise à niveau solidaire du secteur avec des obligations de résultats sur 10 ans. A travers cela, sont visés un PIB additionnel de 70 à 100 milliards de DH, la création de 1,5 million de nouveaux emplois et l’amélioration des revenus de millions de ruraux.
Sur le premier volet, ce sont 400 000 exploitants qui sont ciblés pour des investissements de 110 à 150 milliards de DH dans 700 à 900 projets.
A cet égard, la future agence aura pour missions d’identifier et mobiliser du foncier pour l’extension des périmètres agricoles, encourager des filières pour développer des cultures à haute valeur ajoutée en vue de définir des modèles d’agrégation, la prospection des investisseurs et des agriculteurs, la mise en œuvre et le suivi des partenariats… Bref, des missions opérationnelles qui viendront conforter le rôle régalien de l’Etat.
Les ressources seront composées des revenus
de ses activités, des subventions, dons et legs
Le second volet concerne la mise à niveau de 600 000 à 800 000 exploitants. 15 à 20 milliards de DH seront investis dans 300 à 400 projets.
A ce niveau, l’agence agira là où aucune des structures actuelles du ministère ne peut se déployer, c’est-à-dire l’identification de la petite agriculture et des projets, le suivi de l’évolution du secteur et l’élaboration de plans à long terme (collecte et traitement de données statistiques, analyse de filières), l’encouragement de l’investissement agricole et agro-industriel (subvention et assistance technique)…
Pour ce qui est du côté organisationnel, l’Agence pour le développement agricole sera probablement, si les parlementaires entérinent le projet de loi, un établissement public sous tutelle de l’Etat avec à sa tête un président d’administration et un directeur général. Ses ressources seront des revenus générés par ses activités, des subventions, dons et legs et la possibilité d’aller chercher des financements sur les places.
