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Affaires

Le TEG repart à  la hausse pour la première fois depuis neuf ans !

Il passe à  14% mais seulement pour le crédit à  la consommation.
Le mode de calcul sera revu et la variation deviendra annuelle au lieu de semestrielle.

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Les autorités monétaires viennent d’offrir une petite bouffée d’oxygène aux sociétés de crédit à  la consommation. Elles ont en effet décidé de relever de 1,1 point le TMICEC (taux maximum des intérêts conventionnels des établissements de crédit), à  14 %. Ce TMICEC qui fixe une limite au coût effectif du crédit a été instauré dans le sillage de la libéralisation du crédit. L’objectif étant de protéger le client, d’o๠son appellation courante de «taux d’usure».

Dans la pratique, ce plafond est matérialisé par le TEG (taux effectif global), calculé tous les semestres sur la base du taux d’intérêt moyen pratiqué par les établissements de crédit au semestre précédent, majoré de 70 %. Le TEG tient donc compte des intérêts, des frais, commissions et rémunérations liés à  l’octroi du crédit, à  l’exception notamment de la TVA, des frais de dossier et des frais liés à  la constitution des garanties. Ce taux est calculé pour les semestres allant du 1er avril au 30 septembre et du 1er octobre au 31 mars. Depuis son instauration en 1997, il a régulièrement baissé pour atteindre 12,90 % en avril 2006, perdant plus de 7,5 points au total. C’est donc la première fois qu’il prend le chemin inverse.

C’est une quasi-surprise, sachant que les taux du marché monétaire sont restés sur une tendance baissière. Sauf, il y a quelques semaines, quand l’institut d’émission s’est mis à  ponctionner des liquidités pour éponger le trop plein du marché. Bank Al Maghrib répond par là  aux sollicitations persistantes de l’APSF (Association professionnelle des sociétés de financement) qui, dès la mise en application du TMICEC, a attiré l’attention des autorités sur le danger que courait le secteur, sachant que les taux allaient fatalement décroà®tre suite aux nouvelles règles de conduite de la politique monétaire. La promesse de porter ce taux à  14 % avait donc été annoncée à  l’association il y a quelques mois. L’idée est de le maintenir en application jusqu’au 31 mars 2007, date à  laquelle un nouveau taux, calculé sur la base de paramètres non encore définitivement arrêtés, sera fixé. Le nouveau taux sera maintenu pendant une année au lieu de six mois.

Apparemment, on tend vers un traitement différencié des types de crédit, parce que ce dispositif s’applique uniquement au crédit à  la consommation et ne concerne ni les banques ni les sociétés de leasing. L’APSF qui a milité pour cette différenciation, à  l’instar de ce qui se fait en France, engrange ainsi une demi-victoire qui est pourtant loin de la satisfaire. La profession demande que le taux soit suffisamment élevé pour qu’elle puisse mieux segmenter la clientèle.