Affaires
Le ministère du transport va reprendre RAM Academy
Le dossier sera soumis au ministère des finances en octobre. La formation reprendra à partir de la rentrée universitaire 2015/2016. L’école changera de nom et absorbera l’Académie internationale Mohammed VI de l’Aviation civile.

RAM Academy va entrer dans le giron du ministère du transport, de l’équipement et de la logistique à partir de 2015. Le ministère de tutelle est actuellement en train de finaliser le dossier de transfert en collaboration avec la compagnie. Ce dossier sera présenté au ministère des finances en octobre. Une fois le projet validé, la décision du transfert sera publiée par décret. «L’objectif est de redémarrer la formation dans cet établissement, qui ne formera pas d’étudiants cette année, à partir de la rentrée universitaire 2015/2016», explique Abdenbi Manar, directeur de l’aviation civile.
Pour rappel, RAM Academy est une filiale créée en 2006 par le groupe Royal Air Maroc, et dédiée à la formation aux métiers du transport aérien. Elle a pour mission la formation des pilotes, mais également l’organisation de stages réglementaires et commerciaux pour le personnel du groupe et des tiers. «La décision de désengagement de cette filiale n’est pas nouvelle puisque le plan de restructuration entamé depuis la signature du Contrat programme en septembre 2011 incite la compagnie à se recentrer sur son cœur de métier et à se désengager de toutes les activités annexes dont la formation», rappelle le directeur de l’aviation civile. Et d’ajouter : «Certes, la tutelle a pris du temps pour régler ce dossier, mais il fallait trouver un compromis qui arrange toutes les parties».
L’école reprendra avec 20 à 25 étudiants
Pour trouver une issue à cette problématique de la formation, une étude avait été lancée par le ministère en concertation avec les professionnels, en l’occurrence l’ONDA et RAM. Cette étude a porté sur deux volets, technique et financier. D’abord, «le programme de formation de RAM Academy ne répondait pas aux conditions d’accréditation du ministère de l’enseignement supérieur, ce qui fait que les lauréats de cet établissement ne bénéficiaient pas du titre d’ingénieur d’Etat», ajoute le directeur de l’aviation civile. Selon lui, le ministère a travaillé sur le développement de ce programme, et a réussi à régler le problème de l’accréditation.
Pour le moment il ne reste que le volet du financement. A cet égard, il est important de noter que le coût de formation d’un pilote sur trois ans est de 700 000 DH. «Pour cela, nous envisageons de redémarrer avec un effectif de 20 à 25 étudiants», confie M. Manar. Selon lui toujours, la formation des étudiants étrangers pourrait être payante. Aussi, l’établissement aura également pour mission la mise à niveau de la formation du personnel navigant commercial dans les établissements privés, mais surtout l’organisation de stages de qualification professionnelle pour les pilotes de ligne et le rappel des fondamentaux pour les PNC.
Somme toute, le département de Aziz Rabbah a de grandes ambitions pour cet établissement qui changera d’appellation dès que le ministère des finances donnera son aval pour l’opération du transfert. Selon une source proche du dossier, la nouvelle entité absorbera l’Académie internationale MohammedVI de l’Aviation civile.
