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Le Maroc tient à la préservation de ses zones humides
Deux sites ont été récemment inscrits sur la liste des zones d’importance mondiale. L’objectif du Haut commissariat aux eaux et forêts est d’inscrire 30 sites supplémentaires à l’horizon 2024.
Deux sites ont été inscrits sur la liste des zones humides d’importance internationale à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides (sites Ramsar), célébrée à Kénitra le 1er février. Il s’agit de Merja de Fouwarate à Kénitra et de Sebkhat Imlili à Dakhla. Notons que 20 sites ont déjà été inscrits par le Haut commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD) dans le cadre de la stratégie 2005-2014. Trente autres sites devraient être classés dans le cadre de la stratégie 2015-2024 en cours d’implémentation.
Placé sous le thème «Les zones humides pour un avenir urbain durable», cet événement a mis en exergue l’importance du rôle que jouent les zones humides au profit d’une urbanisation durable, et donc dans la formation et l’organisation des territoires. D’ailleurs, on ne peut nier les avantages que procurent les zones humides urbaines. D’où la nécessité de les intégrer dans les plans d’aménagement des villes.
L’extension des villes n’est pas le seul facteur qui menace la disparition des zones humides ; les pratiques agricoles drainant les sols et la surexploitation le sont aussi.
Cinq conventions signées pour valoriser les zones humides
Pour contrer ces menaces, le HCEFLCD a adopté des plans de révision et d’aménagement, ainsi que des stratégies pour préserver les zones humides naturelles à l’instar des lacs, cours d’eau, étangs…, et les zones humides artificielles comme les barrages.
La manifestation a été ponctuée par la signature de cinq conventions de partenariat. L’objectif est de valoriser les zones humides et offrir des espaces de transition douce entre ville et espaces naturels.
Les deux premières concernent l’aménagement du site de Sidi Boughaba et du site de Merja Zerga. Elles s’inscrivent dans le cadre du plan stratégique de développement intégré et durable de la province de Kénitra. La troisième, elle, est une déclaration d’intention pour le renforcement du partenariat et la mobilisation des ressources financières et humaines pour la préservation et le développement du site Ramsar de Fouwarate sur une base consensuelle. Pour sa part, la 4e convention vise à réintroduire l’alose dans l’Oued Sebou. La dernière est sous forme d’un mémorandum d’accord avec le WWF (Fonds mondial pour la nature) pour la conception et la mise en œuvre de projets et d’initiatives dans le domaine de la conservation et la gestion durable de la biodiversité au Maroc.