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La blockchain transformera plusieurs secteurs !

L’Asmex et BMCE Bank Of Africa ont organisé le 18 décembre une conférence-débat autour de la blockchain. Certains systèmes, comme le guichet unique Portnet, remplacent en partie la blockchain, en attendant son entrée en jeu n L’absence de cette technologie engendre un manque considérable à gagner.

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Blockchain

Une des annonces de l’événement organisé récemment par l’Asmex autour de la blockchain (voir encadré), concerne une réflexion menée au sein l’Agence du développement du digital (ADD). L’agence, en collaboration avec la Direction générale du commerce (DGC) du ministère de l’industrie, étudie actuellement la digitalisation des flux de commerce national et international, ce qui peut donner lieu à l’adoption de la blockchain. Selon Fahd Salek, chef de service de l’accompagnement des projets stratégiques à l’ADD, l’agence étudie en effet la mise en place «d’un plan d’action qui vise la création d’un comité interne. Ce dernier sera enrichi par des experts externes pour définir les secteurs les plus matures, capables d’adopter cette technologie». Il va de soi que cela ne se passera pas sans un cadre réglementaire, inexistant pour le moment.

Portnet, en attendant la blockchain

Bientôt, la blockchain imposera une transformation qui nécessitera des changements colossaux dans les procédures et les outils de travail au sein de plusieurs secteurs. Technologie moderne qui permet le transfert et le stockage d’informations, de procédures et d’opérations, telles que les opérations de transit en commerce extérieur, elle n’est pas encore totalement adoptée au Maroc. Pourtant, chez les partenaires économiques du Royaume, c’est déjà une réalité. De quoi se demander si, dans le futur, ce non-alignement technologique n’impactera pas négativement les échanges commerciaux avec l’Europe.

Du côté de l’Association des freight forwarders du Maroc (AFFM), s’il n’y a pas encore de blockchain, le guichet unique Portnet la remplace, au moins en partie. «Portnet joue déjà une partie du rôle que peut prendre en charge la blockchain. Tous les intervenants du commerce extérieur y déclarent les opérations à l’import et à l’export. Je pense que c’est l’avantage d’avoir une seule entité indépendante en charge de centraliser les opérations», souligne Rachid Tahri, président de l’AFFM. Pour le président, ce que réalise Portnet est en substance ce sur quoi repose la blockchain, à commencer par le partage de l’information, même si les usagers n’ont pas accès aux opérations effectuées interchangeablement. Autres axes fondamentaux, la traçabilité, la sécurité et la célérité du transfert des données sont aussi assurées par Portnet. «Or, ce que le système actuel ne prend pas en charge dans le domaine du transport, comme peut le faire la blockchain, ce sont les gages sur marchandise ou le retard de livraison. Nous ne pouvons le voir en temps réel», poursuit Rachid Tahri.
En tant que facilitateur de nouvelles technologies, la blockchain permet l’intégration des nouvelles tendances technologiques, comme l’Internet of things (IOT). Dans le domaine de la logistique, cela permet d’exploiter de nouvelles inventions, capables d’optimiser les opérations de suivi du transit.

Le caractère anonyme des usagers pourrait poser problème

Dans le commerce international, un secteur qui connaît la convergence de plusieurs écosystèmes, en priorité les banques, les importateurs et les exportateurs, la blockchain peut être un moyen d’harmoniser les procédures. Cela dit, ce qui pourrait rendre les autorités frileuses pour encourager l’adoption de cette technologie est, en premier, le caractère anonyme des intervenants réalisant les transactions en son sein. Pourraient-elles aller jusqu’à demander de lever l’anonymat sur ces transactions ? Cela est possible. Mais il faudra une réglementation précise qui maîtrise les contours d’une technologie aussi développée. Cette technologie présente également d’autres inconvénients. En effet, si la blockchain est connue pour être sécurisée, des failles peuvent être relevées au niveau du report des opérations dans la pratique, comme une simple livraison de cargaison.

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[tab title= »L’Asmex et BMCE Bank Of Africa amorcent la réflexion » id= » »]Le 18 décembre 2019, l’Asmex et BMCE Bank Of Africa ont organisé une conférence-débat autour du thème «Blockchain : menaces ou opportunités sur le commerce extérieur national ?». Cette conférence a été tenue afin d’informer les exportateurs marocains sur le concept de la blockchain et son impact sur le commerce extérieur. Pourquoi le commerce extérieur ? La question est simple. Le développement technologique, surtout la blockchain, est en train de transformer le commerce international, plus particulièrement en ce qui concerne l’apport en matière de transparence et de sécurité de transfert d’informations. «L’objectif est donc d’anticiper les nouveaux changements qu’impose cette transformation, de répondre aux préoccupations du secteur privé et des pouvoirs publics pour avoir une véritable feuille de route pour les années à venir», souligne Abdelaziz Mantrach, vice-président de l’Asmex.[/tab]
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[tab title= »Définition…  » id= » »]Blockchain France, le hub de la blockchain française, définit la blockchain comme «une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. Cette technologie permet la constitution d’une base de données contenant l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création».[/tab]
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