Affaires
Ecole de guerre économique : Mohamed Talal sur le front marocain
L’Association des élèves de l’EGE vient de créer son Club Maroc. A l’origine de cette initiative, le patron de la Voie Express et membre de la CGEM, Mohamed Talal.
«La démarche de l’intelligence économique ne consiste pas seulement à bien manager l’information, à être doué dans la conquête des marchés mais aussi et surtout à être en mesure de comprendre les autres cultures, en tirer les profits mutuels, essayer de conjuguer des réalités culturelles différentes». C’est avec ces propos que le patron de l’Ecole de guerre économique (EGE), Christian Harbulot, a ouvert son mot lors d’une sympathique cérémonie organisée le 27 février au Carré Français à Casablanca, à l’occasion du lancement du Club Maroc de l’Association des anciens élèves de l’EGE (AEGE). Et le président de ce club n’est autre que Mohamed Talal, patron de La Voie Express, président de la commission logistique à la CGEM et en même temps secrétaire général de la Fédération de transport routier.
L’homme est déjà habitué à être sur les fronts de batailles et il n’en est pas à une près. Mais cette nouvelle bataille dans laquelle il s’engage, celle de l’intelligence économique, M. Talal la met visiblement en tête de ses priorités. Et pour cause, connaissant bien le patronat marocain pour en être un membre actif, il considère qu’ «aujourd’hui beaucoup d’entreprises, surtout des PME, vont vers l’Afrique mais sans aucune connaissance des marchés et avec seulement une approche purement technique, économique et industrielle». Or, poursuit Mohamed Talal, «il y a tout un travail à faire au préalable en termes de recherches d’informations, de veille et d’analyse stratégique et c’est pour cette raison que certaines entreprises échouent dans leur approche de ces nouveaux marchés».
Du coup, on l’aura compris, une des premières missions que le président du Club Maroc de l’AEGE s’est fixé est de faire prendre conscience aux chefs d’entreprises marocains de l’importance de l’intelligence économique et de la veille stratégique. Pour cela, le Club Maroc ambitionne de devenir très rapidement une plateforme de mise en relation entre les entreprises marocaines et les réseaux de cabinets et d’expertise français et européens capables de les accompagner dans leur démarche vers les marchés africains. Mais ce n’est pas tout, le Club Maroc peut aussi, selon son président, constituer une plateforme pour accompagner les entreprises françaises en Afrique où le Maroc, dit-il, a tissé un excellent réseau, notamment financier, en sus de sa proximité culturelle, historique et religieuse avec beaucoup de pays. Au passage, le Club Maroc de l’AEGE ambitionne de créer et promouvoir au Maroc une véritable communauté d’intelligence économique et d’échange de connaissance et de savoir. Ce ne sera certainement pas une partie de plaisir…