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Dialogue social, cette fois c’est parti pour de bon

Un accord devrait être signé avant fin avril pour instaurer une paix sociale de trois ans. Le gouvernement et les syndicats se sont entendus pour mettre en place trois commissions thématiques.

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C’est reparti pour un nouveau round des négociations dans le cadre du dialogue social. Contrairement à son prédécesseur, le chef du gouvernement espère conclure une paix sociale avec les syndicats pour les trois années à venir. Un accord devrait être paraphé en ce sens, si tout va bien, pendant le mois d’avril prochain. Les négociations relatives à cet accord «devraient commencer dans les plus brefs délais», précise un communiqué de la Primature. C’est ce qui ressort d’une série de rencontres, organisées lundi 5 mars, entre le chef du gouvernement et les responsables des centrales syndicales les plus représentatives, l’UMT, la CDT, l’UGTM et l’UNTM. Les deux parties, syndicats et gouvernement, sont finalement arrivés à un terrain d’entente sur la démarche à suivre pour la relance du dialogue social, gelé depuis près de cinq années. Rappelons que le gouvernement insistait, il y a quelques mois, sur des négociations sectorielles, à l’échelle de chaque ministère, avant de déboucher sur des pourparlers généraux. Les syndicats, eux, optaient plutôt pour une démarche inverse, des rencontres nationales sur des thématiques globales qui pourraient conduire à des tractations sectorielles. Faute d’un accord sur la démarche, les deux parties n’ont pas été au delà de la première rencontre début octobre de l’année dernière. Aujourd’hui, elles ont convenu, sur proposition du chef du gouvernement, d’un programme visant à engager un dialogue tripartite à travers trois commissions thématiques. Il s’agit d’une commission de l’amélioration des revenus, une autre du secteur privé pour examiner les législations du travail et les libertés syndicales et une troisième du secteur public pour examiner les questions liées à l’Administration publique. Bien que le patronat n’ait pas fait partie de cette première rencontre, le gouvernement insiste sur le caractère tripartite de ces négociations. Mais, auparavant, le gouvernement et les syndicats se sont également entendus pour créer une commission préparatoire comprenant des représentants des différentes composantes sociales, économiques et des secteurs gouvernementaux concernés afin de mettre en place les plans de travail de ces trois commissions thématiques. Notons que lors de cette reprise des pourparlers, M. El Othmani a insisté sur «la volonté ferme du gouvernement de garantir la réussite de ce round du dialogue sérieux et responsable». Il a également mis en avant le rôle des syndicats en tant qu’acteurs sociaux incontournables. La CGEM, qui se dit «acteur fortement engagé» dans le dialogue social, a été également reçue, le 19 février, par le chef du gouvernement. Selon le patronat, un prochain round tripartite se tiendra dans les semaines à venir.