Affaires
Deuxième plan de départs volontaires à la CNSS
Le premier avait eu lieu en septembre 2006, 700 départs avaient été accordés Le nombre
de départs ciblé par la nouvelle opération n’est pas encore communiqué. Le coût sera de 400 MDH.
LaCaisse nationale de sécurité sociale (CNSS) envisage de lancer un nouveau plan de départs à la retraite. Prévu pour la prochaine rentrée, il concernera aussi bien les employés du régime général que les salariés des 13 polycliniques de la caisse. A la CNSS, on s’abstient de donner des détails sur cette opération qui n’est pas encore bouclée.
Officiellement, rien ne filtre sur le nombre de personnes devant partir ni même sur le montant de l’enveloppe nécessaire à l’indemnisation des salariés concernés. Cependant, des sources proches du dossier affirment qu’elle débutera en septembre pour s’achever à fin 2008 et qu’une enveloppe de 400 millions de dirhams sera allouée pour indemniser les bénéficiaires des départs volontaires. Comme lors du premier plan, l’indemnisation se fera à hauteur de 2 mois de salaire par année travaillée, plafonnée à 48 mois.
1 200 salariés dans les polycliniques qui souffrent depuis toujours de sureffectif
Ce plan de départs volontaires sera ainsi le deuxième sur une période de deux ans après celui de septembre 2006. Cette année-là, 700 personnes avaient quitté la CNSS dont l’objectif était de se séparer de 500 de ses salariés. Aujourd’hui, l’effectif de la CNSS compte 4 680 salariés contre 5 400 en 2006.
Le plan social 2008 s’inscrit, selon des sources proches du dossier, dans une stratégie de rajeunissement des effectifs mais aussi «pour adopter les compétences aux besoins de la CNSS». Les ressources humaines de la caisse doivent être, précisent les mêmes sources, renforcées par de nouveaux profils pointus.
La CNSS a d’ailleurs, depuis 2006, procédé à l’embauche de 200 recrues. Il faut dire que cette dernière doit faire face à de nouveaux défis et a lancé de nouveaux métiers, notamment la dématérialisation des remboursements ou encore la co-gestion (avec les assureurs) des produits complémentaires à l’Assurance maladie obligatoire (Amo).
Il y a aussi l’extension du réseau des agences nécessitant de nouveaux profils. En revanche, pour ce qui est des polycliniques, l’objectif est de poursuivre la réduction du sureffectif dont ont toujours souffert ces structures sanitaires qui emploient actuellement 1 200 personnes.
Dans le milieu syndical, on dit ne pas être au courant de cette opération. La question n’a pas été évoquée lors du dernier conseil d’administration de la caisse qui s’est tenu début juillet, sachant qu’un tel dossier doit être impérativement «validé par les administrateurs de la CNSS», insiste-t-on. Les syndicats pointent du doigt les départs volontaires de 2006 qui avaient donné lieu au départ de plusieurs médecins, repris ensuite par la CNSS en tant que vacataires. Pas de commentaire de la part de cette dernière pour le moment.