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Des architectes marocains sur le podium des Holcim Awards à  Beyrouth

Leur projet consiste à  réaliser un mémorial et un musée archéologique sur le site d’Agadir Oufella. La compétition organisée tous les trois ans par Holcim Foundation récompense les meilleurs projets en termes de construction durable.

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On peut être fabricant de ciment tout en étant à la pointe des questions environnementales et de développement durable. Le groupe Holcim est une belle illustration dans ce sens. Au Maroc, par exemple, le cimentier est pionnier en matière de recyclage des déchets industriels à travers sa filiale, Ecoval, lancée depuis plus de dix ans. Il faut dire que la démarche de Holcim au Maroc est parfaitement en ligne avec l’état d’esprit du groupe à travers le monde. Preuve en est l’implication totale du cimentier dans l’encouragement de la construction responsable et durable, particulièrement à travers Holcim Foundation qui organise tous les trois ans ses désormais célèbres trophées, les Holcim Awards. Une compétition de plus en plus courue par les professionnels et architectes aux quatre coins du monde. Et pour l’édition de 2014 des Holcim Awards, réservée à la région Afrique et Moyen-Orient, dont fait partie le Maroc, les organisateurs ont choisi la capitale libanaise, Beyrouth.

Jeudi 16 octobre. Dans l’amphithéâtre de la prestigieuse université américaine de Beyrouth (American University of Beirut – AUB), une centaine de convives invités des différents pays de la région avaient rendez-vous donc avec la révélation des gagnants. Et le Maroc était bien représenté sur le podium à travers un projet présenté par trois jeunes architectes. Chamss Doha Oulkadi et Laurent Sanz, tous deux du cabinet BOM basé à Paris, et Mohamed Belhouari, ont convaincu le jury avec leur idée originale de réaliser un musée, en partie à ciel ouvert, sur le site d’Agadir Oufella. Le concept présenté par le groupe marocain consiste en un mémorial sur le tremblement de terre et un musée archéologique.

Un site qui a pour vocation de conserver la mémoire de la ville en racontant notamment le tragique épisode du tremblement de terre de 1960. Le projet a séduit par son ambition, entre autres, de déterrer un passé enfoui et délaissé mais aussi par son architecture et son aspect esthétique qui concilient parfaitement modernité, durabilité et préservation de l’environnement et du patrimoine archéologique, notamment les fouilles déjà entamées sur le site.
L’équipe Maroc a remporté la médaille d’argent dans la catégorie dite «next generation», la première place étant revenue à un projet présenté par un jeune architecte sud-africain, Jurie Swart, consistant en un centre de recherche sur l’eau à Fika Patso Dam en Afrique du Sud.

Dans la catégorie principale des awards, celle des seniors, c’est un projet de parc écologique destiné à la recherche et aux technologies durables, présenté par deux architectes turcs qui a eu la palme d’or, suivi du projet de réhabilitation d’une pinède en plein cœur de Beyrouth porté par le cabinet Raëd Abillama basé lui aussi dans la capitale libanaise.
La prestation du trio d’architectes marocain est plus que respectable au vu du nombre et de la qualité des projets qui étaient en course. Selon les chiffres fournis par Holcim Foundation, dans la catégorie dite «next generation» et pour la seule région Afrique et Moyen-Orient, le jury a dû plancher sur quelque 266 projets qui ne représentaient en fait que la short-list finale retenue parmi plusieurs centaines. C’est dire le niveau de difficulté de la compétition.
Mais l’aventure pour notre trio de jeunes architectes marocains ne s’arrête pas là. Au contraire, leur consécration à Beyrouth leur ouvre la porte pour la compétition mondiale, les Global Holcim Awards, qui aura lieu en 2015 et qui mettra en course les trois projets gagnants de chacune des 5 régions. Alors, bonne chance et rendez-vous en 2015 avec Holcim Foundation !