Affaires
Clairefontaine injecte 13 MDH dans son holding marocain Makane Bouskoura
Cet apport sert à soutenir la politique de développement des deux filiales marocaines. Le groupe doit faire face à l’importation massive de cahiers des pays signataires d’accord de libre échange avec le Maroc.

Le groupe français Clairefontaine injecte 12,9 MDH dans sa holding marocaine Makane Bouskoura. Le capital vient d’être hissé de 165 000 DH à 13 millions dans le cadre d’une recapitalisation entièrement souscrite par Clairfontaine Rhodia, une des structures périphériques du papetier français basé à Ottmarsheim, près de Mulhouse dans l’est de la France.
Cette injection d’argent frais vient soutenir la politique de développement des deux filiales opérationnelles de Makane Bouskoura à savoir Clair Maroc et Publiday Multimedia. La première est une entité commerciale qui distribue les produits de sa maison mère notamment les cahiers scolaires dont le marché local a été inondé au cours des deux dernières années par des importations massives des pays signataires d’accord de libre-échange avec le Maroc comme la Tunisie, ce qui n’a pas manqué de rebattre les parts de marché des différentes marques phare. Quant à Publiday Multimedia, elle opère dans l’imprimerie/édition en se spécialisant dans la photogravure et l’impression numérique. En 2001, elle avait été le précurseur au Maroc du E-Print, un service de commande et de personnalisation en ligne des impressions. Cette filiale a été rachetée en 2006.
Le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 537 millions d’euros en 2010
Rappelons que Clairfontaine est un papetier dont la création remonte à 1858 à Etival (dans Les Vosges). Il opère aujourd’hui dans une douzaine de pays (Irlande, Angleterre, Pologne, Allemagne, Hollande, Amérique du nord…) et exporte vers des dizaines de pays ses quelque 3 000 références destinées aussi bien aux écoliers et étudiants qu’aux adultes ou entreprises. En 2010, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 537,4 millions d’euros (près de 6 milliards de DH) en quasi-stagnation par rapport à 2009. Quant à la rentabilité, elle a souffert, au cours de l’exercice écoulé, du renchérissement de la pâte à papier qui constitue un des intrants principaux, avec un résultat net en repli de 28% à 3,1 millions d’euros (près de 36 MDH).
