Carrière
TBS met en exergue l’expérience des banques marocaines à l’international
Les banques marocaines ont une réelle capacité d’adaptation et d’innovation dans des environnements managériaux et culturels différents.
«L’internalisation des banques marocaines», c’est le thème retenu par Toulouse Business School (TBS Casablanca) dans le cadre de son cycle de conférences. Un thème d’actualité, car les principales banques marocaines se tournent vers les marchés étrangers, principalement africains. Preuve de ce choix pertinent, Attijariwafa bank et la Banque Centrale Populaire se sont hissées dans le top ten des 200 premières banques africaines (classement Jeune Afrique 2015). Les débats confirment que les banques marocaines ont désormais un savoir-faire dans les fusions-acquisitions bancaires et une capacité d’adaptation et d’innovation dans des environnements managériaux et culturels différents.
Pour Ismail Douiri, DG d’Attijariwafa bank, l’internationalisation du groupe avait pour objectif de départ une orientation stratégique caractérisée par la recherche de nouveaux relais de croissance vu la maturation du marché marocain marquée par une intensité concurrentielle accrue et un resserrement des marges. Pour réussir son internationalisation, la banque s’est appuyée dans les pays d’accueil sur les ressources humains locales tout en dotant les nouvelles structures acquises d’un système d’information unifié et d’une gestion moderne, clés de voûte du succès de la stratégie d’Attijariwafa bank en Afrique.
Un savoir-faire métier probant
Pour sa part, l’internationalisation du Groupe Banque Populaire remonte à 1973 avec la création en «green field» en France de la Banque Chaabi du Maroc, dont l’objectif principal est l’accompagnement de la diaspora marocaine en Europe. Suivront au début des années 90 trois acquisitions au Mali, en Guinée-Conakry puis en République Centrafricaine. Une opportunité pour le Groupe Banque Populaire de tester l’universalité de son modèle d’affaires par le déploiement au niveau de ces structures, ses processus et son savoir-faire métier. Pour Hassan El Basri, directeur général de la Banque Centrale Populaire, «la stratégie employée repose essentiellement sur deux variables. La première est liée à la défense et la consolidation de la position acquise. La seconde renvoie à la conquête de nouveaux marchés à fort potentiel de création de valeurs».