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Carrière

Licenciement brutal : Avis de Ali Serhani, Consultant associé au sein du cabinet Gesper Services

Pour se replacer dans une autre entreprise, il faut éviter de mentir sur les raisons du départ.

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Emploi

Nul n’est à l’abri d’une séparation brutale. On l’a bien vu avec certains de nos dirigeants qui ont fait les choux gras de la presse locale, mais aussi avec certains cadres et salariés.

Je peux dire qu’un licenciement brutal provient généralement et très souvent d’un problème d’incompatibilité. Cela arrive à des personnes compétentes qui n’arrivent pas à s’entendre avec la hiérarchie.

Ces situations arrivent également dans des cas d’incompétence ou de faute grave. Les faits peuvent être rapidement vérifiables.

Toujours est-il qu’une séparation brutale est difficile pour beaucoup car le fait de se retrouver au chômage est considéré comme une honte dans la société. La pression sociale est tellement pesante que certains accusent mal le coup.

Arrivent-ils à se replacer? Oui, quand ils ont tout prévu concernant leur vie «post-départ» de l’entreprise. Parfois certains ont même négocié avec leur ex-employeur une sous-traitance de travaux et se sont lancés dans l’entreprenariat, d’autres ont été recommandés par leur ancien employeur à d’autres entreprises.

Tout simplement, en étant prévenant et en anticipant  les événements, c’est à dire faire de la «veille informationnelle» pour soi-même, car ce n’est pas uniquement le propre des entreprises, on arrive à s’en sortir plus rapiement. Un réseau professionnel très solide est aussi un excellent tremplin.

Nous avons vu des personnes perdre leur emploi du jour au lendemain et retrouver une bonne situation grâce à leurs réseaux alors que plus personne ne pariait sur leur avenir. 

Parfois, il suffit tout simplement d’être correct et intègre pour retrouver plus rapidement un emploi. Avoir du «personal branding» comme on dit souvent. Tout comme les entreprises qui cultivent leur marque, un dirigeant ou un cadre doit aussi apprendre à soigner son image. Combien de fois entend-on qu’un tel est un «ould nass» parce qu’il est correct et intègre.

Par ailleurs, le fait d’avoir marqué une longue pause suite à un licenciement ne constitue en aucun cas un handicap.

Cela dépend de la manière dont on entreprend la suite. Par éthique, il faut éviter de mentir sur ces périodes de pause ou les raisons d’une rupture brutal de contrat. Il faut dire les choses telles qu’elles sont ; c’est-à-dire en restant sincère. Nous avions déjà placé des personnes qui avaient des problèmes qui pouvaient constituer une véritable entrave à leur embauche. Leur sincérité, dès le départ, nous a permis de recoller les morceaux en nous assurant de la véracité de leurs dires.