Carrière
Leadership et charisme, deux qualités essentielles pour un manager
Le leadership regroupe l’ensemble des caractéristiques d’un manager que ses collaborateurs ont envie de suivre. Il s’acquiert après plusieurs années d’expérience et de travail sur soi. Le charisme permet de se distinguer et de focaliser l’attention des gens sur les messages que l’on communique.
Le leadership est indiscutablement un terme à la mode, directement emprunté à l’anglais et qui regroupe l’ensemble des caractéristiques d’un manager que ses collaborateurs ont envie de suivre : une vision précise des objectifs, un sens de l’analyse et de la synthèse, une communication claire et simple avec les équipes, l’innovation et l’initiative. Pourtant, ponctuant les discussions professionnelles et faisant l’objet des formations dispensées aux cadres, le terme «leadership» est devenu un simple bien que l’on acquiert. Il est vrai que ça s’acquiert. Mais ça s’acquiert au fil de l’expérience et du travail sur soi-même, et non pas en méthode-express de quelques heures de formation. Ne nous laissons pas promettre des choses impossibles à atteindre, uniquement parce que cela est doux à entendre.
Au-delà du niveau de leader, nous trouvons aussi une personnalité charismatique : inspirée, magnétique, focalisant spontanément l’attention de son entourage sur elle-même et sur ses idées. En d’autres termes : non seulement un grand professionnel, mais aussi un grand esprit.
Etude de cas
Une jeune femme ayant déjà une douzaine d’années d’expérience professionnelle réussie a été désignée pour devenir la directrice régionale d’une grande société. Le genre de promotion dont rêvent les jeunes cadres. Une fois le défi relevé et les fonctions prises, la jeune manager a commencé à se poser des questions sur son leadership : l’autorité dont elle jouissait au sein des équipes et la manière dont elle représentait sa société vis-à-vis de ses partenaires extérieurs. En bonne observatrice, elle a remarqué que certains dirigeants fédèrent plus facilement que d’autres, sans pour autant y mettre un effort visible à l’œil nu, et elle a fait le lien entre cet état des faits et la personnalité intrinsèque du manager, indépendante de ses connaissances techniques. La question clé qui s’est posée était la suivante : comment faire pour exercer un leadership à la fois d’autorité et de proximité, surtout lorsque l’on est un débutant dans ce rôle ? De quelle façon l’image d’un manager, son apparence physique, son style vestimentaire, sa voix, confortent ou affaiblissent son leadership ? Dans ce cas précis le coaching exécutive, axé sur le développement personnel, a non seulement apporté des réponses aux interrogations de la dirigeante, mais l’a également outillée pour continuer à progresser d’une manière autonome et permanente. Grâce à «l’arrêt sur l’image» et l’analyse des différentes situations réelles, la jeune cadre à la recherche de sa force interne et de son leadership a découvert les multiples facettes de sa propre personnalité, y compris un réel magnétisme qu’elle pouvait exercer sur son auditoire lors des situations de prise de parole en public. Elle a pris conscience de l’effet réel qu’elle faisait sur les gens, pour ensuite le mettre au service de son travail.
Une vraie personnalité de leader
La nature n’est pas égalitaire : elle ne donne pas à tout le monde les mêmes aptitudes et talents. Mais même le plus beau potentiel ne vaut pas grand-chose si la personne ne fournit pas de travail personnel pour le développer. Il est donc du devoir d’un leader de se montrer à la hauteur de ses propres capacités et de la confiance placée en lui à la fois par sa hiérarchie et par ses collaborateurs. Le trait de caractère indispensable à un manager c’est la capacité de l’auto-challenge, la volonté de se lancer à soi-même les défis, sans y être formellement contraint. Progresser sans jamais être rassasié de l’apprentissage, devenir la meilleure version de soi-même ; en finalité : se forger une vraie personnalité de leader.
Au-delà d’être un dirigeant, nous pouvons également découvrir et cultiver notre charisme, cet ascendant sur l’entourage qui nous permet de nous distinguer et de focaliser l’attention des gens sur les messages que nous voulons leur communiquer.
Pour mieux arriver à ces objectifs, il existe dans certaines grandes entreprises une pratique de la responsabilisation des top-managers sur leur propre développement personnel.
Dans la pratique cela se traduit par leur quasi-entière autonomie quant à la participation aux formations en soft skills et au recours éventuel au coaching. En d’autres termes, les dirigeants reçoivent leurs budgets individuels et ils cherchent eux-mêmes ce dont ils ont besoin pour parfaire leurs compétences interpersonnelles.
La question du savoir-faire se pose surtout en début de carrière et à certaines étapes de transition. Ce qui va distinguer un manager ordinaire d’un manager charismatique, ça sera son savoir-être.