Carrière
Evaluez pour optimiser votre investissement
La formation terminée, il s’agit d’évaluer son efficacité. Qu’évalue-t-on exactement ? Comment évalue-t-on ? Qui doit évaluer ?
Qui dit «investissement» – ce qu’est assurément la formation -dit «retour sur investissement». La question de l’évaluation s’impose donc. Encore faut-il, dès le déclenchement du processus d’ingénierie, savoir ce que l’on veut évaluer. «S’agit-il d’évaluer la satisfaction des participants, le contenu de la formation, les compétences du formateur, les acquis ou l’impact et les retombées de la formation ?», se demande Youssef Tahiri. «Il va de soi qu’il convient de se focaliser sur les retombées de la formation en termes de transfert des acquis en situation professionnelle. Mais, pour cela, il convient de partir d’une évaluation de la situation préalable à la formation, de fixer des objectifs de formation précis, mesurables ou observables et, surtout, d’assurer le suivi et créer les conditions du transfert des acquis de la formation».
Autrement dit, la formation sera d’autant plus difficilement évaluable que les objectifs opérationnels de départ seront restés flous. Comment alors, en effet, mesurer, en fin de course, l’écart ?
Pour Khalid Benghanem, directeur du développement RH à la BMCI, l’évaluation doit se faire en deux étapes: «A chaud, pour mesurer les effets immédiats et le niveau de satisfaction des bénéficiaires, mais aussi à froid, par la hiérarchie, une fois le bénéficiaire en poste (observation des changements de comportements, évolution de ses compétences…)». Bien sûr, le suivi sera plus aisément mesurable s’il s’agit d’une formation à contenu technique. Le suivi des formations en management ou en développement personnel nécessite un examen plus affiné.
Dans ce processus, et à toutes les étapes, on l’aura compris, le rôle de la hiérarchie est déterminant. «Or, la tendance générale est de considérer que ces questions relèvent de la seule fonction formation», regrette M. Tahiri. «Les problèmes de la formation, en général, et de l’évaluation, en particulier, ne pourront être résolus que moyennant une réelle implication et engagement du management à tous les niveaux du processus» .
