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Carrière

Etre salarié dans un organisme à  but non lucratif : Avis de Saà¢d Filali Meknassi, Chargé de programme à  Transparency Maroc

C’est un marché de l’emploi porteur qui mérite un intérêt particulier de la part des jeunes diplômés.

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Des études supérieures en sciences économiques et banque à la Faculté des sciences juridiques et économiques de Rabat et un DEA en macroéconomie et finance internationale à Sophia Antipolis en France. Saâd Filali Meknassi a un parcours académique qui le prédispose en principe à faire une carrière dans le domaine bancaire et celui des finances. Or, il a décidé de changer de cap et de s’investir dans le domaine du développement contrairement à la majorité des lauréats de sa promotion qui ont opté pour des postes dans les banques et la fonction publique en général.
Son premier emploi, il l’a eu à Genève au Bureau international du travail (BIT) en tant que consultant avec un réseau d’universitaires qui s’intéressent aux problématiques du développement et la micro-finance. Toujours avec la même organisation spécialisée des Nations Unies, il a travaillé sur un projet relatif à la responsabilité sociale des entreprises (RSE) au Maroc et en tant que point focal pour le Pacte mondial des Nations Unies.
Après le BIT, et plusieurs années d’expérience et de volontariat dans plusieurs Ong (notamment au Scoutisme Hassania marocain, où il a gravi tous les échelons jusqu’à devenir chef national de la branche des Routiers 18-23 ans), membre d’un réseau de jeunes formateurs en droits humains et membre de Transparency Maroc depuis 1999, il a rejoint cette organisation pour piloter le projet sur l’accès à l’information. «Il s’agit d’un chantier prioritaire pour l’association car, aujourd’hui, l’accès à l’information constitue un droit fondamental et un moyen efficace d’amélioration de la transparence, de prévention de la corruption et de consolidation du système national d’intégrité», explique-t-il. Parallèlement à cela, et en tant que consultant, Saâd Filali est aussi coordinateur d’un projet de l’Espace associatif, qui porte sur la mise en œuvre d’un indice de la société civile au Maroc.

Il commente ainsi sa vie professionnelle : «Au-delà de la diversité des fonctions et des programmes, j’apprécie le fait que le travail pour des Ong à but non lucratif permet d’avoir une flexibilité du travail orientée vers les résultats. Autrement dit, je travaille toute la semaine y compris le week-end en fonction des besoins et de l’évolution de mes projets. Je ne suis pas soumis à la notion traditionnelle de l’horaire et au formalisme tel que le port de cravate ! De plus, il faut être mobile dans l’espace et prédisposé à gérer les aléas relatifs à l’évolution des projets. Il faut s’investir avec force pour pouvoir évoluer, ce qui n’est pas évident pour la gestion de la vie privée. La mobilité et le réseautage sont aussi essentiels dans ce travail, d’où l’importance d’être toujours prêt à voyager et à changer de langue».

Depuis le départ, il n’a eu que des contrats à durée déterminée. Ce qui ne l’a nullement inquiété. Au contraire. «Même si cela peut constituer une contrainte pour certains, je préfère l’autre face de la médaille qui me permet de changer de cap en apprenant plus et en multipliant mes expériences.

Ce n’est pas un signe de précarité dans la mesure où, au fil des missions, le consultant évolue en termes de polyvalence et de compétences pour dénicher de nouvelles opportunités de travail. C’est un marché de l’emploi porteur qui mérite un intérêt particulier de la part des jeunes diplômés, pour explorer des nouvelles opportunités d’emploi au-delà des métiers traditionnels et des sentiers battus».

Com’ese

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