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Carrière

Ce qu’ils ont pensé de leur premier salaire

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Meriem Misbahi Consultante RH
«Au départ, j’ai davantage fait attention à l’acquisition de connaissances»
Mon premier salaire était de l’ordre de 6 000 DH. Peu importe ! Lorsqu’on débute sa carrière professionnelle, on fait plus attention à l’expérience, à la nature du poste et des missions…, bref, à l’environnement de travail. Etant lauréate de l’Iscae, j’ai voulu principalement acquérir de l’expérience surtout dans le domaine RH.

J’ai opté pour un cabinet de formation spécialisé dans les nouvelles technologies. C’était pour moi une bonne occasion de combiner les RH aux technologies de l’information.

C’est en changeant d’entreprise, deux ans plus tard, que j’ai pu augmenter mon salaire de 4 000 DH car j’étais mieux armée alors pour négocier mon salaire. Je pense qu’un salaire de débutant titulaire d’un bac+4 doit être compris entre 5 000 et 10 000 DH, c’est motivant pour débuter sa carrière.

Adil Ziady Stagiaire dans une SSII
«Après deux années d’expérience, je pourrai prétendre à un meilleur salaire»
Dans quelques mois, j’aurai un master en électronique et informatique.

Ces derniers mois, j’ai effectué quelques stages où j’ai appris à mieux utiliser certaines applications comme le Java/J2EE, Dot net… Je sais que les entreprises recherchent des profils qui maîtrisent ces outils. Du coup, j’ai envoyé quelques CV en ligne et obtenu en retour une quinzaine de rendez-vous pour des entretiens. La plupart concernent des SSII. J’ai demandé un salaire de 11 000 DH.

A l’occasion de mes deux premiers entretiens, on m’a toutefois informé qu’un salaire de débutant ne dépasse pas 8 000 DH. J’avais placé la barre trop haut, j’ai donc revu mes prétentions à la baisse. Je considère que le salaire n’est pas une fin en soi. De toute façon, après une ou deux années d’expérience, je pourrai prétendre à un salaire plus important.

Zakaria M. Responsable commercial
«J’étais très satisfait de mon premier salaire»
Généralement, les jeunes lauréats sont très mal informés des salaires à l’embauche. Souvent, ils se fondent sur les pratiques des grands groupes pour déterminer leur salaire. Dans la réalité, les choses se passent autrement. Un jour, un responsable du recrutement d’un cabinet de la place s’est étonné de m’entendre demander un salaire inférieur à 7 000 DH pour commencer. Il était habitué à ce que les jeunes demandent plus.

Ainsi, quand j’ai commencé ma carrière dans une PME informatique en tant que responsable commercial, je touchais un salaire de 3 000 DH, en plus d’une commission de 15% sur le chiffre d’affaires recouvré que j’avais négociée au départ. J’avais donc un revenu moyen mensuel de 8 000 DH.

Je ne me plaignais pas. Je fus même désigné chef d’équipe. Je devais gérer d’autres jeunes débutants et lauréats de grandes écoles. Etant titulaire d’une licence en économie, une filière peu cotée auprès des entreprises, je peux dire que j’étais fier de ma situation.

Malheureusement, j’ai fait la bêtise de ma toute petite carrière professionnelle. Au bout de six mois, j’ai quitté la start-up alors qu’elle était en pleine ascension. Comme tout jeune rêveur, j’ai voulu tenter ma chance dans une multinationale sans savoir que mes chances de promotion y seraient très réduites.