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Carrière

Budget papier : 40% des salariés impriment leurs mails au travail pour les lire !

Une étude récente en France dévoile des chiffres inquiétants

20% des salariés impriment la totalité des documents qu’ils reçoivent par mail

38% impriment les mails… au lieu de les lire sur écran !

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Si vous recevez cet article par mail ou si vous le consultez sur internet, ne l’imprimez pas si ce n’est pas indispensable.
Une récente étude commandée par des fabricants d’imprimantes en France a estimé que, «en moyenne, une page sur six (16%) imprimée sur le lieu de travail n’est jamais utilisée. Quand elle n’est pas oubliée sur l’imprimante ou la photocopieuse, elle est jetée directement à  la poubelle».
Faites le calcul : pour un volume d’impression de 3 000 pages en couleur par mois avec un taux de couverture de 20 %, le coût unitaire revient entre 1,50 DH et 5 DH. Pour un volume d’impression de
3 000 pages en couleur par mois avec un taux de couverture de 45% , le coût unitaire revient entre 3 et 6 DH.

L’étude va plus loin et nous en apprend de belles sur le comportement de certains salariés : un cinquième (20%) des employés questionnés avouent imprimer la totalité des documents qu’ils reçoivent par mail, et plus d’un tiers (38%) admettent imprimer leurs e-mails dans l’unique but de les lire. A tel point qu’on se demande à  quoi sert encore l’écran.
Est-ce le cas partout ? La réponse est malheureusement affirmative. Vous n’avez qu’à  faire un tour dans les couloirs et les bureaux pour vous rendre compte du gâchis : des centaines de pages imprimées et oubliées dans les bacs des imprimantes, des documents imprimés plusieurs fois pour correction, etc.
Que faut-il faire ? Il y a d’abord les solutions techniques qui permettent d’identifier les types d’impression et de les comptabiliser par utilisateur, tout en bloquant les grosses impressions (en attendant une validation). Ce type de solution a l’inconvénient de déplaire aux utilisateurs. En outre, elles ont un coût et il convient de faire un calcul de retour sur investissement afin de vérifier l’opportunité économique d’un tel projet.

Autre approche, l’adoption de bonnes pratiques d’impression telles que le recyclage d’anciens documents en brouillons, l’impression systématique en recto et verso, l’impression en noir et blanc. L’impression couleur sur une seule face doit être une exception. Mais la meilleure pratique est de s’abstenir d’imprimer des documents pour des besoins de lecture. Pour cela il faut que la culture numérique fasse son chemin en entreprise et dans l’administration.
Ne faites pas comme ce directeur de banque qui faisait imprimer ses e-mails par son assistante pour les lire et rédigeait les réponses sur papier et les lui donnait à  saisir et imprimer pour vérification avant envoi (ça existe vraiment !).

En tout cas, il ne sert à  rien de demander aux salariés de faire des économies de papier si les patrons ne donnent pas l’exemple. L’abus d’impression devient, dans ce cas, un signe distinctif des cadres dirigeants et un avantage en nature
(*) Ingénieur d’affaires, Omnidata.