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Affaires

Campagne agricole : 3,3 millions d’hectares labourés et 1,8 million emblavés en céréales

Les pluies bien réparties dans le temps et l’espace ont favorisé les semis précoces.
Forte augmentation des importations de bétail.
Les exportations d’agrumes évoluent favorablement.

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La campagne agricole s’annonce prometteuse. Au 28 novembre, et sans compter les dernières fortes précipitations, les barrages à usage agricole étaient remplis à 69% (avec 9,2 milliards de m3) contre 65% enregistrés à la même période de l’année dernière. De même, le cumul pluviométrique s’est élevé à 107,4 mm, soit 9% de plus qu’une année normale et 39% par rapport à la saison précédente. A cela s’ajoute une bonne répartition des pluies contrairement à la saison précédente. Ce qui favorisera les semis précoces qui contribuent largement à l’augmentation des rendements des cultures céréalières. Ces facteurs naturels, conjugués aux mesures d’encouragement mises en place par l’Etat, ont donc incité les agriculteurs à reprendre plus tôt que prévu le chemin des champs. Aussi leurs approvisionnements en semences ont totalisé près d’un million de quintaux, soit 92% du stock disponible (voir article ci-dessus), et 250 000 en matière d’engrais de fond. Cette mobilisation précoce apparaît également à travers les superficies exploitées : 3,3 millions ha sont labourés et 1,8 million semés contre 2,7 millions et 1,3 million pour la précédente campagne.

Quelques difficultés sur les primeurs

Les éleveurs n’ont pas été en reste. Les importations de génisses pleines ont porté sur 4 821 têtes, soit 71% de mieux qu’à la même période de l’année dernière. Il en est de même des veaux d’engraissement qui, avec 4 866 têtes, ont marqué une hausse remarquable.
Les signes annonciateurs d’une bonne campagne agricole se manifestent aussi au niveau des exportations puisque les ventes à l’étranger des agrumes ont totalisé 122 000 tonnes, soit 20% de plus. Cette performance s’explique en grande partie par un rendement exceptionnel de la production précoce et par un bon comportement sur les marchés étrangers grâce à une bonne qualité des fruits.
Quant aux exportations des primeurs, ils ont enregistré un recul de 20%, à 82 000 tonnes. Ce résultat est dû principalement aux légumes divers et aux tomates dont les exportations ont baissé respectivement de 32% et de 13%. Le retard de maturation causé par la vague de froid du mois d’octobre dernier qui a frappé le Souss-Massa, plus grande région productrice, est à l’origine de cette baisse que les professionnels ont, cependant, compensée par d’autres facteurs positifs. En effet, dans le même temps, l’offre de nos principaux concurrents comme l’Espagne et l’Europe du Nord a été faible. Cette conjoncture, combinée à la forte demande de tomates sur le marché de l’Union européenne, a favorisé des prix très intéressants. Il s’y ajoute que le marché local était également très attractif.