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Aid Al Adha : une offre abondante d’ovins et de caprins

L’offre est de 9 millions de têtes pour une demande estimée à 5,43 millions. Les prix varient de 38 DH à 52 DH, selon la race, l’âge et le sexe.

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Neuf millions de têtes. Telle est l’offre en ovins et caprins à l’occasion d’Aid Al Adha, selon les chiffres les plus récents du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Plus en détail, cet effectif est réparti comme suit : 5,14 millions d’ovins mâles, 1,75 million d’agnelles et 2,11 millions de caprins. De son côté, la demande est estimée à 5,43 millions de têtes dont 4,9 millions d’ovins et 530 000 caprins.

Pour le président de l’Association nationale ovine et caprine (ANOC), Ben Mbarek Fenniri, «cet effectif couvre largement la demande et est similaire à celui de l’année dernière». «L’état sanitaire du cheptel national est bon dans l’ensemble des régions grâce aux différentes actions entreprises par les professionnels du secteur, au suivi continu sanitaire du cheptel et des campagnes de vaccination menées par les services vétérinaires relevant de l’ONSSA et les vétérinaires sanitaires mandatés, contre les maladies animes contagieuses et à incidences économiques», précise un communiqué de la tutelle.

L’effet de la bonne campagne agricole actuelle s’est bien fait sentir sur le prix des aliments de bétail et sur la qualité, d’après la tutelle et les témoignages croisés de notre interlocuteur et d’éleveurs joints par La Vie éco. «Il est à noter que les conditions climatiques favorables de la campagne agricole 2016-2017 ont permis d’atteindre des performances zootechniques du cheptel, avec un taux d’agnelage qui atteint 92% et un taux de mortalité qui ne dépasse pas 3%. Par ailleurs, la disponibilité des ressources fourragères et céréalières a eu des impacts positifs sur la baisse des prix des aliments de bétail sur le marché national», lit-on dans un communiqué du ministère de l’agriculture.

A en croire des éleveurs, un kg d’avoine coûte en moyenne 2,50 DH alors qu’il était écoulé à 3,50 DH en 2016. C’est le cas aussi du maïs et du soja qui coûtent respectivement en moyenne 2,50 DH le kg et 3 DH le kg contre 3,50 DH et 6 DH une année plus tôt.

Entre 38 DH à 52 DH le kg

Pour ce qui est des prix au kilo des ovins, la fourchette se situe cette année entre 38 DH et 52 DH, selon le président de l’ANOC. A Casablanca, dans plusieurs garages et hangars que nous avons pu visiter, les prix se situent dans la fourchette avancée par l’ANOC. «J’offre quelque 70 moutons de la race Sardi dont le prix va de 2 000 DH à 4 500 DH. Cette activité saisonnière permet à notre famille de collecter les fonds nécessaires pour pérenniser cette activité ancestrale qu’est l’élevage», soutient cet éleveur d’El Gara dans le quartier de Sidi Othman à Casablanca. «Je préfère comme beaucoup louer un garage près des clients potentiels plutôt que de vendre dans les souks. Ces derniers sont souvent mal gérés et présentent des risques comme le vol», ajoute-t-il.

Même son de cloche pour un autre éleveur de la région de Rhamna qui vient chaque année écouler ses moutons à Casablanca. «Je peux vous dire que la majorité de nos proches et voisins qui font de l’élevage dans notre région viennent la veille de chaque Aid à Casablanca», soutient le quinquagénaire dont l’activité principale est l’élevage. «Je viens de vendre un Sardi de 75 kg à 3 000 DH, soit à 43 DH le kg. De manière générale, le critère essentiel est l’aspect», poursuit-il.

Dans la région de l’Oriental, au souk d’Ain Beni Mathar considéré comme la plaque tournante de la race de Bni Guil, un éleveur nous informe que les prix des ovins et caprins proposés ce lundi 21 août (journée du souk hebdomadaire) se situent entre 900 DH et 4 000 DH.

Il y a lieu de noter par ailleurs que la digitalisation touche également ce marché saisonnier. Des éleveurs ou des intermédiaires saisonniers proposent des moutons sur des plateformes d’annonces en ligne comme Avito. Alhawli.com, une plateforme dédiée à la vente de moutons en ligne, est activée chaque veille de l’Aid en proposant des Sardi et des Bergui. sur un simple clic, les internautes peuvent consulter le catalogue et réserver leurs moutons, sachant que le paiement ne se fait pas en ligne. D’après le président de l’ANOC, ce phénomène demeure très limité.

Plus de 800 000 éleveurs

D’après les chiffres communiqués par la tutelle durant le Salon de la race Sardi fin mars dernier, le nombre d’exploitants pratiquant l’élevage ovin et caprin au Maroc s’élève à près de 800 000 pour un cheptel de 25,47 millions de têtes (19,87 millions d’ovins et 5,6 millions de caprins). A cette population de 800000 éleveurs reconnus, il faut ajouter près de 200000 éleveurs non recensés, à en croire Ben Mbark Fenniri, le président de l’ANOC.

Enfin, le cheptel ovin est réparti sur le Royaume à des proportions variables selon les régions. On distingue quatre zones dites à «vocation ovine» qui regroupent les 2/3 de l’effectif total réparti, toujours selon la tutelle, comme suit : 19% au niveau du plateau central (Chaouia – Rhamna – Abda), 17,2% au niveau du plateau de l’Oriental (Oujda – Figuig – Taza – Jerada), 17,5% au niveau du Moyen-Atlas, 12% au Haut-Atlas, 10,5% au Rif et 23,8% pour le reste des zones.

Com’ese

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