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Agriculture

Génération Green : Les détails du nouveau contrat-programme avec la FIVIAR

Les professionnels de la filière des viandes rouges viennent de signer une nouvelle feuille de route avec le ministère de tutelle à l’échéance 2030. Les détails.

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Signé à l’occasion du SIAM, ce contrat-programme définit le cadre général de la déclinaison de la stratégie Génération Green pour la filière des viandes rouges à l’horizon 2030.

Les principaux objectifs fixés en concertation avec la Fédération interprofessionnelle FIVIAR se déclinent de la sorte :

  • -Améliorer la production des viandes rouges pour atteindre 850.000 tonnes ;
  • -Améliorer les poids moyens carcasses de 245 kg en 2019 à 270 kg en 2030 pour les bovins et de 16 kg en 2020 à 20 Kg en 2030 pour les ovins ;
  • -Améliorer les conditions d’abattage par l’agrément de 120 abattoirs en 2030 au lieu de 6 abattoirs agréés en 2020.

 

Le coût global de la mise en œuvre des actions prévues dans le cadre de ce contrat-programme s’élève, sur la période 2021-2030, à près de 14,45 milliards de DH, dont 6,7 milliards comme contribution de l’interprofession et 7,75 milliards comme contribution de l’État.

 

Le contrat détaille les engagements des pouvoirs publics ainsi que ceux de l’organisation professionnelle sur les différents axes d’intervention, en ligne avec les fondements de la stratégie agricole Génération Green.

 

S’agissant du fondement « Priorité à l’élément humain », les parties prennent des engagements en faveur du renforcement de la classe moyenne agricole, des jeunes entrepreneurs agricoles, des organisations agricoles et de nouveaux mécanismes d’accompagnement.

 

Nouvelle génération de classe moyenne

Au niveau de la protection sociale, la filière s’engage à inciter les opérateurs à adhérer au système de protection sociale avec l’appui et l’accompagnement de l’État, dans le cadre de la loi-cadre 09.21 relative à la protection sociale, mais aussi de communiquer les données et les informations relatives aux opérateurs et aux salariés éligibles à ce système.

De son côté, l’État s’engage à mettre en place une protection sociale obligatoire pour tous les opérateurs de la filière et leurs employés.

 

Nouvelle génération de jeunes entrepreneurs

La FIVIAR devra encourager l’entrepreneuriat des jeunes ruraux et des femmes rurales en identifiant les projets d’entrepreneuriat, en menant des actions de sensibilisation, d’accompagnement et de formation au profit des jeunes entrepreneurs pour la réalisation de leurs projets et en appuyant les jeunes entrepreneurs à suivre des stages pratiques et des formations diplômantes. L’organisation professionnelle devra également entreprendre les démarches de création par essaimage entrepreneurial des sociétés de service (passation des commandes, appui méthodologique, logistique, commerciale, conseils, réseau relationnel…).

Pour accompagner la FIVIAR, l’État s’engage à mettre en place au profit des jeunes ruraux et des femmes rurales un dispositif d’accompagnement pour le montage de leurs projets, le renforcement de leurs capacités entrepreneuriales et l’identification des créneaux porteurs de potentialités de création de PME et TPE, de coopératives entrepreneuriales et de sociétés de prestation de services.

S’agissant de la formation et de l’insertion professionnelle, l’État s’engage à adapter les programmes de formation professionnelle agricole aux besoins des opérateurs de la filière viandes rouges et à offrir des formations de qualification aux jeunes entrepreneurs favorisant une meilleure insertion dans la vie active et aux entreprises des services de conseil, d’assistance et d’accompagnement pour améliorer leur performance et leur compétitivité.

Nouvelle génération d’organisations agricoles

Dans le cadre du renfoncement de l’insertion des opérateurs le long de la chaine de valeur, la FIVIAR œuvrera à l’encouragement de l’agrégation comme outils d’organisation des producteurs avec un objectif de mise en place de sept nouveaux projets. Elle devra également élargir la base des adhérents des différentes associations professionnelles constituant l’interprofession pour renforcer sa représentativité.

Elle devra aussi contribuer à la collecte et à la communication des données statistiques relatives à la filière des viandes rouges pour alimenter et mettre à jour le Registre national de l’Agriculture.

De son côté, l’État s’engage à encourager le développement d’organisations professionnelles de nouvelle génération, notamment les coopératives et les projets d’agrégation et contribuer à l’identification des agrégateurs potentiels.

Nouvelle génération de mécanismes d’accompagnement

Dans le cadre de la promotion de nouvelles technologies d’information, la FIVIAR veillera à l’utilisation des outils digitaux et technologiques, au niveau des maillons de la chaine de valeur à savoir la production, la valorisation et la commercialisation. Elle entreprendra des actions de formation et de sensibilisation des opérateurs et des investisseurs potentiels par rapport aux techniques de transfert technologique et de l’innovation.

L’État s’engage à apporter sa contribution financière, technique et institutionnelle dans ce sens, à travers entre autres, le conseil pour la modernisation des procédés de production, de valorisation et de commercialisation des produits et sous-produits viandes rouges et le renforcement de la liaison Recherche-Développement-Conseil par la mise en place de plates-formes d’innovation.

 

S’agissant du fondement « pérennité du développement agricole », les parties s’engagent à consolider la filière viandes rouges, à améliorer et moderniser les circuits de commercialisation et de distribution, à renforcer la qualité, l’innovation, la Recherche et Développement et soutenir la préservation des ressources naturelles.

 

Développement de la production

La FIVIAR s’engage à travers ses adhérents à renforcer les investissements dans la mise à niveau des petites et moyennes fermes bovines, ovines et caprines et dans l’élargissement et la création des ateliers d’engraissement des bovins, des ovins et des caprins.

Dans le cadre de l’amélioration de la productivité, l’organisation s’engage à renforcer les programmes d’amélioration génétique des bovins pour améliorer la productivité du cheptel et accélérer le progrès génétique, à produire et diffuser des reproducteurs ovins et caprins auprès des éleveurs, à poursuivre le programme de conservation des ressources génétiques ovines et caprines et au renforcement de l’encadrement du cheptel ovin et caprin.

L’État, pour sa part, devra apporter son soutien financier pour les opérations et projets éligibles aux subventions à l’investissement portant sur l’élargissement et l’installation des ateliers d’engraissement des bovins, des ovins et des caprins et la mise à niveau des ateliers existants par leur équipement en matériel et biens d’équipements, ainsi que le renforcement des programmes d’amélioration génétique des bovins et des ovins et caprins , pour améliorer la productivité du cheptel et accélérer le progrès génétique.

Concernant la valorisation des viandes rouges, la FIVIAR et l’État s’engagent à la construction et l’équipement des unités de découpe et des unités de transformation des viandes rouges.

 

S’agissant des exportations, l’organisation professionnelle envisage l’exportation des animaux vivants, des viandes rouges bovines, ovines et caprines et des produits à base de viandes vers les marchés cibles. L’État, lui, devra apporter son soutien pour l’organisation des visites dans les marchés cibles et contribuer à la réalisation des études de marché visant le développement et la diversification des exportations vers les marchés africains et pays de l’Orient et les marchés de viandes rouges halal.

 

Qualité, innovation et green-tech

La FIVIAR s’engage à appuyer l’ONSSA dans ses actions d’encadrement et de contrôle sanitaire, à travers l’assainissement des élevages vis-à-vis des maladies contagieuses, l’identification des bovins selon le SNIT (système national d’identification et de traçabilité animale) et la traçabilité de leur mouvement.

En parallèle, l’État s’engage à la création et la mise à niveau des abattoirs, à la labélisation des produits viandes rouges et pour le développement des produits biologiques et à l’élaboration d’un nouveau système de classification des carcasses bovines.