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450 000 personnes ont bénéficié du micro-crédit

Le montant total des financements s’élève à 5,5 milliards de DH.

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Le constat est clair : le micro-crédit est devenu un instrument essentiel dans le dispositif de lutte contre la pauvreté et l’exclusion. La preuve, Driss Jettou, premier ministre, et une brochette de décideurs ainsi que des représentants des organismes internationaux au Maroc, se sont donné rendez vous, mardi 22 février à Rabat, pour l’ouverture de l’Année internationale du micro-crédit sur le thème : «Micro finance, vecteur de développement social». A en croire M. Jettou, «l’expérience marocaine est une référence pour les autres pays du pourtour méditerranéen». En effet, la moitié des micro-crédits de la région est distribuée au Maroc.
Le gouverneur de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, a, pour sa part, mis l’accent sur le rôle primordial de la banque centrale dans la supervision du secteur, notamment à travers un projet de mise en œuvre d’une centrale des risques et l’adoption d’un plan comptable spécifique aux associations de micro-crédit.

Objectif affiché : 1 million de bénéficiaires en 2010
Pour le moment, le secteur affiche une bonne santé. Depuis leur création, les associations ont distribué plus de deux millions de prêts pour un montant total de 5,5 milliards de DH, avec un taux de remboursement de l’ordre de 99%. Des statistiques de la FNAM (Fédération nationale des associations de micro-crédit), il se dégage que le nombre de bénéficiaires s’élève à près de 450 000, dont 75% sont des femmes. L’objectif est d’atteindre un million de bénéficiaires, à l’horizon 2010. Entre autres moyens d’y parvenir, la FNAM et l’Agence de développement social (ADS) ont signé une convention qui prévoit notamment la création d’un fonds de garantie au profit des associations de micro-crédit.
Reda Lamrini, président de la FNAM, qui compte une douzaine de membres, se garde de mettre cette réussite uniquement au crédit des associations. Il souligne que «la micro-finance au Maroc, bien que relativement jeune, présente déjà des signes de maturité du fait de l’expérience acquise par les associations spécialisées, ainsi que de l’appui financier et technique du gouvernement et des bailleurs de fonds».
Au terme de l’année, un rapport d’évaluation sur la situation du micro-crédit au Maroc, élaboré par le Comité national du micro-crédit (présidé par le premier ministre et comprenant l’ADS, le GPBM, la CDG, la Banque mondiale, le PNUD, l’USAID, etc.), sera présenté à l’Assemblée générale des Nations Unies… pour rassurer les partenaires .